Du mardi 28 juin au samedi 9 juillet 2022 : Le retour sur Athènes

Dans ce billet, pas de découvertes ou de retrouvailles enthousiastes, juste une navigation que nous espérons tranquille, avec étapes dans des endroits en principe connus, pour gagner Athènes.

Doug Le y changera d’équipage et nous rejoindrons Toulouse.

Mardi 28 et mercredi 29 juin, seront nos deux dernières journées dans le Golfe de Volos.

Nous passons la journée du mardi à Atalanta.

Le capitaine m'attend au mouillage devant le petit port de Milina
DSCN1018.JPG, juil. 2022

Le lendemain, après un arrêt à Milina pour un petit réapprovisionnement nous retrouvons le Pélion, en face de l’îlot Trikéri et nous y testons un nouveau mouillage très grand et solitaire...juste deux camping-cars, discrets, sur la plage.

Jeudi 30, nous sommes de passage à Orei. L’amarrage au quai se fait sans problème.

Nous avons le plaisir d’y voir arriver nos amis du Sharki.

Nous commençons à avoir nos habitudes à Orei : plein d’eau, de gasoil, laverie, vivres livrés à bord, plage avec douche à quelques mètres...rien à redire !

Le soir, un repas à la taverne en bonne compagnie vient conclure cette journée à la fois agréable et efficace.

Vendredi 1er juillet, c’est parti, nous entamons notre descente. Kairos a largué les amarres dans la matinée, nous le suivons en tout début d’après-midi.

Navigation à la voile au portant, plein Ouest, jusqu’à la pointe Nord-Ouest d’Evia. Nous roulons les voiles pour passer entre le Cap Kinaion et l’îlot Likhades où il y a toujours du courant assez fort et quelques miles plus bas, sur la côte d’Evia, nous mouillons près de nos amis à Ay Georgios (Saint-Georges).

Ay Georgios, Doug Le depuis Kairos dans le soleil couchant
2022-07-01_07_Agios-georgios.jpg, juil. 2022

C’est un mouillage relativement ouvert que nous n’avons jamais testé. Le vent orienté favorablement est prévu très faible pour la nuit.
Mais...à peine étions nous installés pour un apéro sympa chez nos amis que le ciel s’est obscurci. Un grain en préparation. Vite, nous regagnons notre bord. Le capitaine n’est pas satisfait de son mouillage. Nous recommençons, mieux, plus long et encaissons un clapot fort désagréable…nous supportons une nuit un peu agitée. Cela ne nous arrive pas souvent ! Il faut dire que nous nous appliquons à trouver les mouillages les plus calmes possibles, à nos âges nous n’aimons pas être secoués la nuit.

Le lendemain, samedi 2 juillet, sitôt le petit-déjeuner terminé, nous levons l’ancre pour le grand Golfe d’Atalantis, à 25 miles au Sud, côté continent. Un vent très doux nous y pousse à toute petite vitesse. Nous mouillons au Sud de l’îlot Gaïdharos. Si l’environnement est plutôt moche la protection pour le vent annoncé est parfaite.

Il y a bien un bar musical qui se réveille le samedi soir au fond de la baie. Mais il est loin et les bouchons d’oreilles amortissent complètement le bruit.

Nous récupérerons sous Gaïdharos jusqu’à lundi matin.

Cette portion entre Likhades et Khalkis, Vorios Evvoikos (Le Golfe Nord d’Evia) n’est pas très jolie et l’eau y est peu engageante. Elle est trouble et charrie quantité d’herbes et d’animaux translucides sans compter les plastiques et autres déchets qui aboutissent dans la mer. C’est un des rares endroits en Grèce où nous n’aimons pas nager… En général on n’y reste pas longtemps !

Dès le lundi 4 au matin, nous naviguons jusqu’à Khalkis. Le vent pousse bien, puis il pousse fort et devient désagréable en arrivant sur Khalkis, les vagues sont fortes et très courtes.

Le passage avant le pont est très étroit et le courant pousse fort lui aussi.

Le capitaine se demande comment se passera l’amarrage à quai.

Kairos est là depuis hier. Je téléphone, les indications sont favorables. Nos amis nous attendent et nous venons nous amarrer à couple.
Les deux Sharkis amis, Ă  couple au quai de Khalkis, en attente de l'ouverture du pont
DSCN1022khalkis sharkis Ă  couple.JPG, juil. 2022

Le quai est quasi plein. La veille, le dimanche, le pont n’a pas ouvert. A notre arrivée il ne reste qu’une toute petite place et en fin d’après-midi les nouveaux arrivants ont dû trouver une place côté chalutiers…

En fait, c’était une bonne expérience d’arriver à Khalkis, côté Nord, avec du vent. Du coup, nous savons d’expérience que la manœuvre est possible et même relativement aisée : en remontant contre le courant, le vent pousse au quai, il suffit de laisser faire. En effet, c’est bien le côté Nord qui peut poser problème, côté Sud du pont c’est facile, il y a un très grand espace de mouillage très sûr.

Le passage du pont, vers minuit, se déroule sans difficulté. Le courant et le vent sont tombés. Il y a beaucoup de monde de chaque côté mais tous les bateaux finissent par passer.

A signaler : maintenant pour passer le pont, il suffit d’aller payer la taxe de passage au bureau du port. Plus besoin d’aller se signaler, en suivant, aux autorités portuaires. Les formalités sont allégées !

Mardi 5 juillet, mon capitaine qui était un peu fatigué ces derniers jours, semble aller mieux.

Il est motivé pour s’attaquer à la liste du bricolage à effectuer en vue du changement d’équipage.

Nous décidons de rester à Khalkis dans les eaux calmes et d’entamer les travaux.

En fin de journée la liste a bien diminué !

Apéro à deux bien mérité !

Mercredi 6 juillet nous naviguons jusqu’à Vouphalo. Le vent, fort, nous y cueille à l’arrivée. Seuls dans notre crique fétiche, nous avons toute la place pour faire un bon mouillage.

Aujourd’hui, samedi 9, nous y sommes encore.

Bricolage et rangements se poursuivent.

Jean-Claude va nous chercher du poisson.

Nous avons eu le grand plaisir de retrouver Stella. C’est presque une amie. Certes, ses tarifs sont un peu supérieurs aux autres, mais ils l’ont toujours été...sauf que, comme tout a augmenté en Grèce, peut-être que ça se remarque plus puisque ça se dit sur les forums !

Pour nous, c’est quand même chez Stella qu’on peut déguster des vrais calamars grillés juste à point...ni frits, ni trop cuits semelle...non, juste bien !

Et puis, l’histoire de cette jolie moldave cultivée, venue faire sa vie au milieu d’Evia, me touche très profondément.

Nous resterons sans doute ici demain encore, sous les orages qui vont et viennent et puis nous regagnerons le continent. Un arrêt à Porto Rafti, un autre peut-être à Palia Fokaia et le 13 juillet nous serons à Athènes, à Zea Marina, où nous laisserons le bateau aux filles.

Le 14 juillet, nous nous envolerons pour Toulouse, retour le 23 août.

Merci encore à vous toutes et vous tous qui me lisez, m’encouragez par vos commentaires. J’avoue qu’écrire est un plaisir pour moi. Plaisir décuplé lorsque j’ai réussi, si peu que ce soit, à vous faire voyager avec nous.