Dimanche 4 mars 2012

Après une dernière petite consultation internet et avoir acheté le pain, nous quittons Grande Anse, direction Sainte-Lucie. Il est 9h10 et l'alizé est toujours frais (20-25noeuds) Nous naviguons à bon rythme, foc roulé de trois tours + artimon sur une mer plutôt agitée dans le canal de Saint-Lucie.

Nous attendrons d'être au mouillage à Rodney Bay pour déjeuner !

Nous retrouvons cette très belle baie avec plaisir.

Lundi 5 mars 2012

A l'ouverture des bureaux, nous faisons la clearence in et out en même temps. C'est tout à fait possible, à Sainte-Lucie, du moins pour les séjours qui n'excèdent pas trois jours. Du coup nous avons jusqu'au 7 mars pour descendre le long de Santa-Lucia avant de plonger plein sud vers les Grenadines car Santa-Lucia n'est pas une Grenadine mais un état indépendant. Quelle kyrielle d'états indépendants dans l'arc antillais !

Les formalités sont vite expédiées et à 10h15 nous levons l'ancre, direction l'extrémité sud de l'île. Le vent souffle toujours aussi fort et dans la même configuration que la veille (sans les vagues) nous avançons plutôt bien à la voile malgré un assez fort courant contraire.

En passant devant la Souffrière et l'Anse des Deux Pitons nous ne pouvons pas résister à la beauté grandiose du site et nous nous offrons une nuit à la bouée juste entre les deux pitons qui plongent effectivement tous deux dans la mer ! A l'arrivée, vers 13h, nous « bénéficions » de l'aide payante, c'est l'usage, d'un « boat-boy », très « pétardé » ! Cette dernière qualité toutefois n'est pas exigible des « boat-boys » !

L'Anse des Deux Pitons

DSCN0240b.jpg

DSCN0246.jpg

Pleine lune sur les Deux Pitons : la soirée vaut le détour !

Mardi 6 mars 2012

8h30 : la bouée des Deux Pitons est lâchée, direction Vieux Fort, petit port bananier à l'extrémité sud de Sainte-Lucie.

Nous effectuons les quelques 12 miles qui nous séparent de Vieux Fort, au moteur face au vent puis aux vagues.

A 10h30 nous mouillons sous la falaise de la pointe Mathurin au sud du quai des cargos. C'est la partie la mieux abritée de la baie. Trois autres bateaux viendront nous rejoindre. Si le mouillage est tout à fait sécure, en revanche, l'environnement visuel n'est pas des plus attrayant : un quai commercial et un empilement de conteneurs !

Dans ce mouillage très peu fréquenté nous allons pourtant recevoir la visite de la police maritime...comme quoi il faut toujours être en règle !

Mercredi 7 mars 2012

6h20 : nous levons l'ancre pour Béquia. La route nous fait longer la grande île de Saint-Vincent où nous avons décidé de ne pas nous arrêter. D'une part nous avions déjà abordé Saint-Vincent il y a au moins quinze ans lorsque nous avions navigué dans les Grenadines sur le bateau de notre fille Sylvie et d'autre part Saint-Vincent a aujourd'hui acquis une très mauvaise réputation en matière d'accueil et d'insécurité...alors nous tracerons directement sur Béquia, la première Grenadine au sud de Saint-Vincent.

50 miles à courir avec un alizé toujours aussi frais qui nous pousse !

La navigation est finalement plutôt agréable, nous avons même la visite de gros cétacés (des globicéphales noirs ?) qui nous accompagnent un moment dans la traversée du canal entre Sainte-Lucie et Saint-Vincent.

DSCN0258b.jpg

cétacés

cétacés

Cependant à l'approche de la pointe nord de Saint-Vincent nous nous sommes fait surprendre par le courant contraire d'au moins trois nœuds qui porte à la côte et génère des vagues verticales et déferlantes pas gentilles du tout. Nous le saurons, il faut passer au large de cette pointe par fort vent d'Est Nord Est. L'abri ne devient sûr qu'en dessous de la pointe de la Baleine.

Après cet épisode un peu agité, la navigation s'est poursuivie le long de Saint-Vincent, sans difficulté, vent favorable et courant contraire jusqu'au milieu du canal de Béquia.

Attention, « souriez vous êtes photographiés » : à l'arrivée sur Béquia un professionnel se tient là, dans les vagues, debout dans son dinghy, avec un appareil muni d'un zoom impressionnant !
Voilà la photo que nous lui avons achetée

BP120307-00204_New1z.jpg

A 15 nous entrons dans Admiralty Bay et cherchons un mouillage dans Port Élisabeth, très encombré. Le capitaine trouve malgré tout une belle place dans la partie Nord de la baie près du ponton des water-diesel taxis jaunes, les Daffodils. Ici de nombreux services aux bateaux sont proposés mais tout se fait de manière civilisée et courtoise. On passe vous déposer un papier avec la description des services, les tarifs et les coordonnées...à vous d'appeler si vous avez des besoins ou des envies. Pas de harcèlement ! Le capitaine apprécie !

Jeudi 5 mars 2012

Le vent souffle toujours aussi fort ! Il nous faut toutefois gréer l'annexe pour aller à terre faire les formalités et commencer à explorer ce nouvel environnement.

Un dinghy dock, surveillé, accueille les annexes. Tout près, le bâtiment administratif abrite tous les services pour les formalités, plus la poste : très commode ! A quelques centaines de mètres se tient un vrai marché aux légumes de pays, le "Rasta Market". En prolongeant la ballade et en acceptant d'emprunter la route bétonnée qui monte très fort, on atteint le Fort Hamilton en un petit quart d'heure. Du fort, la vue sur la baie est magnifique !

Admiralty Bay depuis Fort Hamilton

Béquia

Port Elizabeth depuis la plage


Béquia


Béquia

Demain en espérant que le vent aura un peu faibli, nous irons à la rencontre d'une autre de ces petites îles en commençant sans doute par Canouan.