Samedi 17 mars 2012

Grenville est la deuxième ville de Grenade, c'est un port de pêche traditionnel très actif. Hier après-midi, sous une pluie battante, les barques sont rentrées pleines de poissons. Cette grande baie qui semble complètement ouverte à l'est, face à la houle océane et aux vents dominants est en fait protégée par une large barrière de corail. La passe d'entrée est tortueuse et fort heureusement balisée (même si c'est sommaire!). La sortie est quand même délicate. Les vagues sont verticales et de face dans une passe très étroite : il vaut mieux ne pas s'y risquer par grande houle d'Est. La petite ville est nichée au fond de la baie ourlée d'une plage de sable. Ici, comme à Tyrell Bay ou encore à grande Anse, pas de quai, pas de digue, pas de côte bétonnée. Les gens se déplacent d'un côté à l'autre de la baie en passant tout naturellement par la plage. Au centre de la baie, on trouve le quai des bateaux de service (petits cargos et navettes) et le quai des pêcheurs. Un bâtiment jaune, flambant neuf, leur a été construit au bord du ponton. Il masque donc désormais la petite église en pierre...heureusement que Grenville en compte une deuxième pour servir d'amer d'alignement pour entrer dans la baie !
La baie de Grenville
Grenade Grenville
Cheminement le long de la plage, cerf-volant
Grenade Grenville

C'est samedi et nous espérons trouver à terre marché et produits locaux. Nous ne sommes pas déçus :

  • poissons frais en grand nombre, ceux ramenés la veille à pleines barques, petits thons, coryphènes, thazards, maï-maï, il n'y a que l'embarras du choix

Les petits poissons sont mis à sécher
Grenade Grenville

  • un « meat-market », du bœuf, du porc, du mouton des bêtes fraîchement abattues (un peu trop peut-être!) du local donc !
  • des échoppes de fruits et légumes.

La ville compte également des petits super marchés, une pharmacie, des quincailleries...on peut s'y approvisionner à des prix très raisonnables. Les gens y sont accueillants, souriants, gentils.

Mais, vers 10h30, nous quitterons Grenville pour entamer notre exploration de Grenade. Nous allons découvrir les criques du sud, de grandes échancrures, un peu comme des fjords, mais bordées de corail. Nous le ferons d'Est en Ouest, du plus sauvage au plus fréquenté par les bateaux de plaisance.

Première halte à Saint-David's Harbour, à l’extrême Sud-Est de Grenade. C'est une baie profonde, dont la passe est balisée. Tout au fond, un chantier très moderne s'est installé : gros engins de levage, un terre-plein qui peut accueillir plus de deux cents bateaux, des ateliers spécialisés dans le carénage et les peintures, des annexes techniques, des services aux plaisanciers, dans une enceinte clôturée et gardiennée. Et pourtant il ne parvient pas à défigurer le site ! Aux bouées du chantiers, deux bateaux se balancent.
Entrée de Saint-David'sHarbour
Grenade Saint-David's harbour
Au fond le chantier
Grenade Saint-David's harbour

Nous mouillons, vers midi, le long de la rive Est où de très jolis cottages se cachent dans un jardin tropical.
Grenade Saint-David's harbour

Belle quiétude, dans un environnement exceptionnel !

Dimanche 18 mars 2012

Jean-Claude pétrit le pain tant qu'il ne fait pas trop chaud. Dans ces pays tropicaux c'est l’excès de chaleur qu'il faut craindre. Quand il fait trop chaud, la pâte à pain ne lève pas ! Il faut dire que le pain de Reyrevignes que nous avait ramené Marc et Nicole est fini depuis longtemps et que nous avons quitté les îles françaises depuis 15 jours...alors le capitaine s'est remis à faire lui-même le pain. En effet, dans les îles anglophones le pain est mou et un peu sucré même quand il est présenté sous forme de baguette. A défaut on s'en contente, bien sûr, mais pour nous ce n'est pas vraiment du pain.

Vers 9h nous reprenons notre périple.

Première étape de la journée, nous rentrons dans Westerhall Bay et Bacaye Harbour, le temps d'admirer le site (pas un bateau au mouillage).
Deuxième étape, nous visons Calivigny Harbour : l'entrée est très délicate, les vagues nous poussent sur un tracé de route qui s'avère erroné : le sondeur indique brutalement 5m puis 3m là où la carte nous situe à l'intérieur de la barrière dans une zone de plus de 15 m de fond. Nous opérons un demi-tour en urgence avant de risquer d'être drossés sur les récifs. Cette partie de la carte n'avait pas été vérifiée avec la superposition Google Earth .
Troisième étape : Egmont Port. Après un long chenal, on tourne à 90° pour mouiller dans une anse entourée de mangrove.
Long chenal d'entrée d' Egmont Port grenade Egmont
grenade Egmont

C'est un trou à cyclone. Le calme y est absolu, nous sommes seuls au mouillage, il est 11h.
grenade Egmont

Sur les collines, de très belles villas, (certaines pieds dans l'eau avec petit ponton et bateau amarré) et pas mal de constructions en cours. D'aucuns ont su repérer la beauté des lieux ! Le calme et le charme ne seront sans doute plus les mêmes dans quelques années. Profitons profitons...

A la tombée de la nuit, toujours seuls au mouillage grenade Egmont

Lundi 19 mars 2012

Nous passons devant le Phare Bleu et entrons dans la très grande baie de Clarke's Court par un long chenal très bien balisé qui longe Calivigny Island sur tribord et Hog Island sur bâbord.
Encore une très grande baie : Clarke's Court Bay
grenade clarkes's court bay

De très beaux mouillages partout et une petite marina sur pontons flottants tout au fond ...comme il nous faudra refaire le plein d'eau nous prenons une nuit au ponton.
Clarke's Court Bay marinagrenade clarkes's court bay

A terre, accueil simple, services de qualité et prix, encore une fois, raisonnables.

La journée au ponton est très active, plein d'eau, lessive, entretien. Cette fois Jean-Claude a du mettre le nez dans le moteur électrique du génois qui laissait apparaître des traces de rouille trahissant un défaut d’étanchéité.

Demain nous irons mouiller sur la rive ouest de Hog Island.

Au nord de Hog Island...un pont qui ne mène nul part et menace de s'effondrer avant d'avoir jamais servi !
grenade clarkes's court bay