Vendredi 4 février 2011

Dès 8h du matin Jean-Claude et Yves ont fait le tour des mécaniciens, à 8h30 deux mécaniciens du chantier Diesel Caraïbes sont à bord. Première opération, déculasser pour affiner le diagnostic. Le moteur est-il réparable ou faut-il carrément le changer et donc envisager de casser la tirelire ? A 12h, sous l’œil attentif du capitaine, ce premier travail est exécuté avec dextérité : pour déculasser il fallait enlever l’échangeur et la courroie de distribution. Les cylindres sont pleins de liquide de refroidissement mais le moteur est intact. Le patron du chantier monte à bord et confirme que le moteur est réparable. Ouf ! Dans la foulée les pièces, joint et vis de culasse, sont commandées aux Etats-Unis : il n’y a plus qu’à les attendre !

Il nous reste à nous organiser pour découvrir la Guadeloupe avec Yves et Geneviève …par la terre et voir si on peut mettre le bateau à terre pour un carénage. Cette opération était de toute façon prévue, alors quitte à attendre sur la zone technique autant en profiter pour travailler !

Vers 15h nous montons tous les 4 dans l’annexe pour une visite de la Rivière Salée. En fait la Guadeloupe est constituée de deux terres très proches mais séparées par un bras de mer d’une centaine de mètres au plus large : la Rivière Salée. Les bateaux de faible tirant d’eau (nous sommes un peu trop profond !) peuvent l’emprunter très tôt le matin lorsque les ponts qui relient les deux terres s’ouvrent. Le tirant d’air de l’annexe nous permet de passer dessous ! C’est très particulier ! Nous nous faisons également fortement rincer par un grain puissant qui dure… Nous longeons les rives de la rade de Pointe à Pitre, repérons le quartier des pêcheurs : baraques et terre battue ainsi que les quais de la place de la Victoire. Première impression : ce n’est ni opulent, ni coquet.

Retour à la marina pour une bonne douche bien chaude et un petit restau bien mérité.

Samedi 5 février 2011

Le matin nous nous rendons à pointe à Pitre en bus pour faire le marché place de la Victoire, la grande place de Pointe à Pitre.

Ce trajet en bus de ville à partir de la marina, on peut aussi dire de l’université puisqu’elle jouxte le port de plaisance, jusqu’au centre ville (le cœur historique) est très instructif. Il nous fait traverser un quartier plus que pauvre, je dirais un bidonville, qui ne s’arrête qu’à une centaine de mètres de la place de La Victoire. Cette place, qui devrait être très belle avec une façade sur la mer est plutôt mal tenue. Des bâtiments délabrés alternent avec quelques belles bâtisses, pas de grands cafés… comment se fait-il que cette île, intrinsèquement si belle, soit si mal entretenue ? En revanche, le marché est vivant, coloré, nous y trouvons, poissons frais, fruits et légumes du pays, il est très « africain ». Nos amis qui ont vécu tant à la Réunion qu’à Mayotte trouvent que la Guadeloupe ressemble beaucoup…à Mayotte.

L’après-midi, contraste : confortablement installés dans un bar WIFI de la marina nous tentons de réserver une voiture pour visiter l’île. Recherche de numéros de téléphone sur internet, appel de plusieurs agences…plus une voiture n’est disponible sur l’île! Qu’est ce que ça sera lorsque les vacanciers métropolitains de février vont débouler ! Finalement, au bout d’au moins une heure de recherche… une Kangoo émerge, la dernière voiture disponible de l’île, sur laquelle nous mettons une option immédiate. Yves et Jean-Claude partent dare dare la chercher et reviennent vraiment avec !

Dimanche 6 et lundi 7 février 2011

Découverte de la « Gwadloup » en voiture.

Dimanche nous faisons le tour de Basse Terre (qui est la plus haute !!!) empruntons la route traversière qui nous fait cheminer dans une végétation très tropicale : bambous géants, fougères arborescentes, figuiers maudits, lianes et Oiseaux de Paradis, avant de nous faire plonger vers la côte caraïbe. Nous y découvrons depuis la terre les anses dans lesquelles nous avions projeté de mouiller avant notre escale technique : Bouillante, Anse des tortues, Anse à la Barque, toutes très belles et faciles d’accès par la mer. Nous traversons les bourgades de Vieux Habitants et Basse Terre et montons à la Soufrière. Le volcan culmine à 1400 mètres mais les voitures s’arrêtent à l’altitude de 950 mètres. Un replat, pas vraiment aménagé, sert de parking, une bâtisse en bois, anciennement « Maison du Volcan » est fermée, la montée vers le volcan se fait par des chemins pavés. Au départ des chemins un bassin naturel, rempli d’eau chaude et légèrement soufrée invite à la baignade : nous en profitons, c’est très agréable.

Nous redescendons vers la côte pour trouver un endroit agréable pour pique-niquer, en chemin nous nous arrêtons à la Marina de Rivière Sens, où nous avions également imaginé nous arrêter. Ne croyez pas les guides qui vous diraient qu’elle est superbe. En effet, si le site est magnifique, les installations ont manifestement été partiellement détruites par un séisme. Les pontons à l’entrée sont disloqués, des bateaux échoués bordent la rive nord, les installations sanitaires n’ont pas été entretenues, vidangées, nettoyées depuis…Pour l’instant il est inutile, voire dangereux, de s’y aventurer. Sur la zone technique, des résidents nous ont expliqué que les subventions destinées à la remise en état de Rivière Sens avaient été détournées…deux fois ! Sans commentaires.

Nous choisissons de viser la pointe de Vieux Fort pour notre halte déjeuner. Des petits kiosques sont prévus pour accueillir les amateurs de déjeuner sur le pouce : ils sont dans un piteux état, les tables et les bancs sont partiellement ou totalement arrachés. Dans un premier temps ils nous abritent tout de même de la pluie qui commence à tomber drue mais ne nous empêche pas d’apercevoir Les Saintes au loin. Tout d’un coup un grain très blanc s’approche, l’horizon se bouche complètement, la pluie horizontale nous transperce, nous finissons de manger trempés. Heureusement que le soleil ne tarde guère à sortir et veut bien nous sécher.

Nous rentrons en longeant la côte au vent du Grand Cul de Sac du Marin : mangrove et tout petits villages. Très peu de voiliers se hasardent dans ces parages, difficiles d’accès. Nous les aurons « faits » en Kangoo !

Lundi nous faisons le tour de Grande Terre par le sud. Le Gosier, Sainte-Anne, Saint-François, la Pointe des Châteaux.

Le Gosier
Le Gosier

Plages de sable blanc, cocotiers, les stations sont touristiques et les touristes sont plutôt là !

A Saint-François la marina semble tout à fait confortable et les amateurs de golf peuvent venir faire leurs parcours sur de belles installations (vues de l’extérieures).

Nous admirons la très belle pointe des Châteaux, très océanique, découpée, depuis laquelle on voit distinctement, La Désirade, Petite Terre et Marie-Galante.
La pointe des Châteaux


POinte des Chateaux

POinte des Chateaux

POinte des Chateaux

Jean-Claude met à profit la balade sur les rochers partiellement immergés pour ramasser des coquillages et Yves pour faire tomber son appareil photo dans une flaque d’eau salée ! Je sais d’expérience que l’électronique n’apprécie guère les bains d’eau de mer !

En revanche nous apprécions tous le vrai sorbet coco, fabriqué à la sorbetière à main, par un vendeur gouailleur, plein de charme !

Nous pique niquons à l’ombre, presque sur la plage, et piquons une tête après déjeuner : il y a beaucoup de courant.

Retour par le Moule, Vieux-Port, le Grand Cul de Sac (l’autre côté !). Peu de quartiers « métro » par ici : manifestement, les blancs ne s’installent pas dans la mangrove !

Première journée sans pluie !

Mardi 8 février 2011

Dernier jour avec Kangoo.

Nous en profitons pour faire les achats dont nous avons besoin, antifouling notamment, à la zone industrielle : travail d’hommes !

Pendant ce temps, Geneviève nous fait bénéficier de ses talents d’artiste et réécrit pour nous la plaque qui indique notre port d’attache. Les UV et les embruns avaient complètement effacé Canet-en Roussillon. Grâce à Ge, notre tableau arrière est à nouveau présentable. Merci beaucoup !

Tableau arrière Doug Le

Quant à moi j’ai vaqué : suis passée à la capitainerie pour confirmer la mise à terre du bateau pour le lendemain, ai complété le livre de bord, rédigé un petit bout de blog…des affaires de femme !

Nous profitons de la belle plage du Gosier avant le déjeuner. Le Gosier tient son nom du pélican autrefois appelé Grand Gosier : la Guadeloupe est bel et bien l’île des pélicans depuis longtemps !
La plage du Gosier
Plage Gosier

Mercredi 9 février 2011

C’est le jour du départ pour Yves et Geneviève. Nous ne les remercierons jamais assez de nous avoir accompagné au fin fond la zone technique du Petit Cul de Sac du Marin en gardant le sourire jusqu’au bout !

A 14h, ils nous aident à faire entrer le bateau dans la darse. Pendant que je les accompagne jusqu’au taxi, la grue soulève Doug Le et le pose sur ber.

Le soir, la coque est nettoyée, les petits travaux sur la coque ont commencé.