Peut-être faut-il que j'explique un tout petit peu les Grenadines avant qu'on ne me pose la question ?

C'est le chapelet d'îles, plutôt petites, qui s'étirent sur une trajectoire nord-est sud-ouest, entre le 13ème et le 12ème parallèle, entre Saint-Vincent et Grenade.

Elles sont dix ...mais relèvent de deux états différents :

  • celles de Saint-Vincent, on trouve du nord au sud : Béquia, Moustique, Canouan, Mayreau, Tobago Cays, Union, Palm et Petit Saint-Vincent.
  • celles de Grenade : Cariacou et Petite Martinique. Elles sont toutes les deux à la même latitude, dans la continuité de toutes les autres, à une vingtaine de miles au nord de Grenade.

Voilà, dix îles, plus leurs nombreuses dépendances (îlets, îlots, récifs...) jamais séparées de plus de 20 miles, un beau terrain de jeu !

Attention toutefois car il est très mal pavé et, pour corser le tout, les courants y sont assez forts ! C'est sans doute pour nous garder de l'indolence tropicale !

Comme nous venons du nord nous avons donc commencé notre ballade-découverte (ou redécouverte) par les Grenadines de Saint-Vincent.

Vendredi 9 mars 2012

Après Béquia, comme prévu, direction Canouan.

Nous laisserons délibérément Moustique de côté. Les beautés et le charme des 5 km2 de Moustique ont été « kidnappés » (achetés cher, très cher) par quelques clients richissimes, dont plusieurs célébrités de la Jet-Set internationale. Nous ne faisons pas encore partie du club !



A propos de Moustique je vous signale un petit ouvrage, caustique et plein d'humour, pastiche d'Agatha Christie, intitulé Les dix gros blancs d' Emmanuel Pierra. L'intrigue se noue à Moustique, les héros portent les noms des propriétaires des « cottages » de l'île, Mick Jagger, David Bowie... Ce n'est pas de la grande littérature, c'est juste cruellement drôle.

Après cette parenthèse culturelle poursuivons notre périple !

Un bon avitaillement, un bon déjeuner et nous appareillons. Le vent est encore frais mais il devrait se calmer, progressivement, c'est du moins ce que nous annonce la météo...

A 15h30, à quelques miles de Canouan, un départ sur la « short line » : une grosse bonite à dos rayée. Cela faisait quelques jours qu'il n'y avait pas eu de poisson frais à bord...nous allons nous régaler !

16h30, le mouillage est terminé dans la baie de Charlestown, à l'arrière des bouées d'amarrage de la base de location Mooring. La houle de nord-est entre gentiment dans la baie, en longues ondulations qui nous mettent en travers et nous font rouler. Le repas sera excellent mais la nuit fatiguante ! Dès 8 heures le lendemain nous serons partis à la recherche d'un mouillage plus calme.

Samedi 10 mars 2012

Nous franchissons à la voile les 5 miles qui nous séparent de Mayreau, cette île est encore plus petite que Canouan, elle fait moins de 3 km2. Nous passons le long des mouillages de la côte caraïbe : les bateaux y roulent ! Nous tentons notre chance au sud derrière Monkey Point et une longue barrière de corail, au fond de Windward Bay. Ici nous jouxtons les Tobago Cays

C'est désert, pas un bateau, pas un village, il y a un peu de clapot mais de face : on reste !

La journée est pluvieuse, venteuse, maussade pour tout dire.

Les Grenadines par journée maussade


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L'équipière est presque pareille ! Dans ces circonstances je mets le MP3 sur les oreilles avec Janis Joplin et Otis Reding...allez savoir pourquoi le Blues et le Rythm and Blues rencontrent mes vagues à l'âme ? Mais vous pouvez résister, vous, à des chants qui pleurent « I love you more than words can ever say » (Otis), ou encore « Freedom's just an other word for nothing left to lose »(Janis)...bon d'accord j'arrête !

Dimanche 11 mars 2012

Le vent est tombé de 5 nœuds et le soleil darde un rayon. Jean-Claude pétrit le pain et à 8h45 nous quittons Windward Bay pour les Tobago.

Bien sûr, c'est la destination carte postale mais, objectivement, c'est très beau. Nous mouillons (pas de bouée obligatoires, d'ailleurs il y en a très peu!), dans 4 mètres d'eau au sud de l’Îlot Baradal, à l'Est de Petit Bateau, au nord de Jamesby en face du Horse Shoe Reef, une longue barrière en fer à cheval (elle porte le nom qui convient) qui enserre et protège toutes ces petites îles. Les Tobago Cays sont zone protégée et National Park ce qui semble normal et génère une taxe de séjour raisonnable de 10 $ EC par jour et par personne (autour de 3 euros). Nous payons pour deux jours.

Les Tobago Cays

Tobago
Tobago

Nous gréons vite l'annexe pour aller profiter de toutes les beautés qui nous sont offertes. Sur les tous les îlots sur lesquels nous avons débarqué, Baradal, Jamesby, Petit bateau, vivent des iguanes magnifiques. Dans l'eau les tortues abondent un peu comme à Mayotte, à N'Guja. On peut les observer à loisir et admirer leur élégance.
Baradal
Tobago

Jamesby
Tobago
Tobago
Petit Bateau

Tobago

Les iguanes
Table du Diable

Tobago

Et le snorkling à la barrière est somptueux ! Le park a installé des petites bouées d’amarrage pour les annexes, très commodes, car le courant est relativement fort et puis on n'écorche pas les coraux !

Lundi 12 mars 2012

Tobago : rédaction du billet, promenade sur les îles, photos, snorkling...la plaisance ! Même si, pour la saison, le temps n'est pas merveilleusement beau ! Il fait chaud, l'eau est à 27°C. Mais le soleil est voilé et le vent est constant à plus de 15 nœuds.

Demain nous quitterons les Tobago pour Union et Petite Martinique, avant de mettre le cap sur Grenade. Nous gardons Cariacou et Tyrell bay que nous connaissons déjà pour une halte lors de la navigation retour.

Corail arraché par la mer pour fleurir les galets

Tobago