Deuxième hiver aux Antilles : du 17 janvier au 21 janvier 2012, jolie croisière entre amis (suite et fin).

17 janvier 2012 :

4h45 : l'ancre est levée, sous un faible rayon de lune, direction Saint-Barth. Nous sortons prudemment de Low Bay et hissons les voiles. Vent d'est, nous naviguons au largue (vent de travers), l'allure idéale. Avec 20 nœuds de vent, génois + artimon suffisent pour nous faire filer à 7 nœuds, sans gîter. Même si ça bouge quand même car la mer est agitée.

7h : nous remontons un premier poisson. C'est un joli petit thon blanc de 3 kg...vite ramené. C'est un albacore, thunnus albacares.

8h : nouveau départ de canne, violent celui-là. Le poisson prend rapidement 200 mètres de fil. Nous roulons le génois et le capitaine se met « à travailler le poisson ». Il lui faudra 50 minutes pour remonter un listao d'une douzaine de kilos. Le katsuwomus pelamys, encore appelé skipjack ou bonite à ventre rayé se voit appeler légalement "thon" lorsqu'il intègre une boîte de conserve !

La pêche

9h : les deux poissons vidés sont suspendus par la queue au balcon arrière, les cannes sont rangées...nous avons fait nos provisions de protéines fraîches pour quelques jours !

15h10 : même s'il n'y a pas de quoi pavoiser avec notre « triple A » dégradé...nous restons courtois et devant Gustavia nous envoyons le pavillon national (un peu décoloré et effrangé d'ailleurs !) car nous allons aborder en territoire français.

15h30 : nous prenons une bouée à l'anse Colombier. Très belle journée de navigation : 65 miles en 10h45, plus de 6 nœuds de moyenne et 2 poissons ! Pas si mal...

Au mouillage la préparation des conserves

16h17 : les deux thons sont démontés, 6 bocaux sont dans la cocotte minute...le listao est prêt à devenir thon !

18 janvier 2012 :

Le vent a forci, les grains se succèdent, le mouillage devient rouleur, le canal de Saint-Barth est très agité, du coup nous décidons de rester tranquilles dans la belle anse Colombier.
C'est le temps idéal pour l'étiquetage des bocaux

Vers 15h les éléments se calment ce qui nous permet de faire la jolie promenade sur les crêtes qui conduit jusqu'à la baie des Flamants.

19 janvier 2012 :

Yves et Geneviève prennent l'avion pour Nice demain : il faut rentrer à Saint Martin.

Nous laissons les tortues à Colombier.

Il n'y a presque plus de houle , le vent est inférieur à 5 nœuds, le Yanmar, impérial, nous amène à Marigot à 7 nœuds de moyenne, sans forcer.

A 11h30 nous sommes amarrés au ponton à la Marina Fort Louis, juste à temps pour faire quelques courses et préparer un repas tropical bien agréable pour lequel toutes les compétences sont mises à contribution.

Au ponton, nous apprécions la douche, celle qu'on peut prendre sans trop économiser l'eau, d'autant qu'il se met à faire très chaud par cet après-midi très ensoleillé et sans vent.

Dernier soir, petit resto entre amis...très agréable !

20 janvier 2012 :

9h30 : nous avons rendez-vous avec Keith Frost, le frigoriste pour vérifier toute notre installation. Il est charmant et très très pro, ses explications techniques sont précises ses conseils avisés. Il a répondu à toutes les questions du capitaine. Il est reparti en nous disant que notre système frigorifique fonctionne parfaitement, qu'il est ingénieux et n'a pas voulu être payé : il n'avait rien eu à faire ! Vraiment il est à la hauteur de sa réputation. Si vous avez besoin de l'intervention d'un frigoriste aux Antilles dans les îles sous le vent vers Saint-Martin nous vous le recommandons. Ses coordonnées :

• web : www.frostline.biz
• e-mail : lisa@frostline.biz

Aujourd'hui, la navigation à quatre s'achève : 3 semaines de plaisir partagé ! Merci à Yves et Geneviève !

21 janvier 2012 :

Nous reprenons nos marques à deux et préparons le bateau pour un petit tour aux BVI (British Virgin Islands) les Iles Vierges Britanniques que nous n'avions qu'effleurées en mai dernier.

Départ prévu le 24 janvier en fin de journée, car avant il nous faudra faire le plein de gazole, les vidanges, les changements de filtres et un petit tour à Philipsburg pour y trouver (peut-être) un nouvel appareil photo pour remplacer celui du capitaine qui a sauté de sa poche pour finir dans les rouleaux de Low Bay à Barbuda.

C'est grâce à Yves que ce billet a quand même des images.