Dimanche 18 mai 2014

Après une nuit calme et réparatrice et l'envoi de deux billets grâce à la bonne connexion fournie par l'Hotel Eros (décidément les dieux nous sont favorables !) nous sommes prêts pour l'ascension du volcan.

Lorsqu'on débarque en annexe sur la plage de Porto du Levante immédiatement à gauche, sous un piton déchiqueté, on découvre un site de fumigations et de bain de boue tiède. Un bout de volcan effondré qui permet un commerce rentable de remise en forme !

En prenant la route vers l'ouest on tombe très vite sur le chemin du cratère. Il est bien indiqué et marqué par les centaines de milliers de pieds de touristes qui y sont montés par paquets de 20 ou 30 sous la houlette de guides plaçant judicieusement pauses et commentaires quand le troupeau s'essouffle !

Depuis le bord du cratère on a une belle idée de la configuration de l'île :

  • au sud la masse du grand volcan
  • au nord un cĂ´ne nettement plus petit
  • entre les deux un isthme
  • de chaque cĂ´tĂ© de l'isthme deux beaux abris, Porto du Levante Ă  l'Est, oĂą nous sommes mouillĂ©s et Porto du Poniente Ă  l'ouest.

Comme si vous y Ă©tiez !
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Les constructions, essentiellement consacrées au tourisme, sont concentrées dans la partie basse de l'île. Elles sont bordées de citronniers chargés de fruits, plus beaux que des arbres de noël.

Lorsque qu'on monte vers la "Fossa" on est frappĂ© par le mĂ©lange des odeurs, celle "d’œuf pourri" provenant des Ă©manations soufrĂ©es du volcan et celle très sucrĂ©es des genets magnifiques qui poussent sur ses flancs dans la partie basse. Étrange mixture olfactive ! Pour mon toulousain de capitaine, moins romantique, « ça pue comme Ă  Pech David avant que l'O.N.I.A. ne pĂ©te. » Traduction pour les non toulousains. Les cĂ´teaux de Pech David sont situĂ©s au sud de Toulouse, ils surplombent la Garonne et le site industriel de Grande Paroisse (que les vieux toulousains appellent tous l'O.N.I.A.) qui Ă©tait dominĂ© par la grande cheminĂ©e AZF avant l'explosion du 20 septembre 2001.

D'ailleurs, depuis ce jour, les nuages de pollution jaunâtres et les odeurs soufrĂ©es...ont disparus ! Revenons aux splendeurs du volcan : le dĂ©nivelĂ© est important mais l'ascension n'est pas très longue. En haut : un cratère, un vrai qui fume !

Les genets magnifiques et odorants
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Le cratère
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Je suis toujours aussi émue par les manifestations volcaniques, un aperçu des puissances cachées dans les entrailles de la terre. Les fumées s'échappent sur le bord nord du cratère, par de petits canaux bordés de fleurs de souffre jaune vif ou par des failles plus ouvertes. Quand ont s'approche le sol est chaud...on pourrait y faire fondre ses semelles...

C'est chaud !
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Si j'avais droit Ă  une autre vie dont je pourrais choisir le cours en connaissance de cause, il me semble que j'aimerais la consacrer aux volcans.

Je dis bien une autre, parce que ma vie actuelle je ne la change pour rien au monde !

De retour au bateau, le capitaine décide de passer du Levante au Poniente. Nous y serons mieux abrités d'un petit sud-est qui s'est levé.

Pour nous tout va bien mais les nouvelles de Figeac ne sont pas très bonnes.

Lundi 19 mai 2014

Il a plu dans la nuit et ce matin le temps est tout gris. Comme la plage du Poniente est toute de sable noir, les couleurs s'accordent avec une ambiance tristounette.

Du coup, petit bricolage et nettoyage sur le bateau.

Dans l'après-midi nous allons à terre faire quelques courses, et tenter une connexion pour envoyer le billet, relever nos mels et un fichier météo afin d'être à nouveau prêts à partir.

Malgré nos efforts, et notamment ceux du capitaine qui a accepté de s'asseoir à la "Cantina Stevenson" pour un cappucino, un chocolat chaud et une connexion wifi nous ne sommes arrivés à rien ! Mauvais réseau, mauvaises ondes ! Eros où es-tu ? Heureusement les boissons sont très bonnes et la musique excellente !

Nous ne rentrons pas bredouilles pour autant. Le petit super marché nous a permis de ramener des câpres (spécialités des îles), du fromage et le primeur tout à côté, des fruits et légumes frais dont oranges et citrons de l'île. Ici, ils préparent les câpres de la façon que nous connaissons, au vinaigre, mais aussi au sel. Ils mettent également la fleur entière dans le sel et c'est encore un autre goût et une autre texture.

Nous les testons le soir même avec le reste de thon ! Il en faut très peu et c'est très bon !

Compte tenu des nouvelles de la maison, rassurés par la présence dès demain du frère de Jean-Claude auprès de ses parents nous décidons de nous rendre en Grèce le plus rapidement possible :

  • demain nous passerons le dĂ©troit de Messine et viserons le mouillage de Taormine
  • après-demain nous ferons un stop au sud de l'Italie
  • le surlendemain une navigation directe sur Courfou.

Une fois arrivés en Grèce nous pourrons prendre, dans de bonnes conditions, les décisions de retour vers la famille.