Épisode 1 : du samedi 22 au samedi 29 août 2020, de Toulouse à Orei

Le samedi 22 août nous reprenons l’avion avec masques et QR code. Nous nous sommes beaucoup occupés de nos parents, du jardin, de la maison et nous aspirons vraiment à retrouver la vie à bord.

A midi, nous sommes en mer et le soir, au mouillage à Palaia Fokaia, dans la grande baie à l’Ouest du cap Sounion. Nous y dégustons un excellent Champagne de Rhodes que notre fille avait laissé au frais tout exprès pour nous, pour trinquer aux vacances.

Nous avons de bons enfants !

Nous apprécions cette soirée au delà de ce que les mots peuvent exprimer !

Peu de bateaux de passage dans la baie, comme si nous étions en tout début de saison avec les températures du mois d’août !

Notre première nuit à bord est délicieusement récupératrice.

Dimanche 23, lundi 24, mardi 25 et mercredi 26 août : de Palaia Fokaia à Vouphalo

Dimanche matin, nous prenons tout notre temps et ne levons l’ancre à Palaia Fokaia qu’après 9h30.

Le Meltem est déjà levé et l’équipage est toujours en mode récup. Le capitaine décide d’une toute petite étape. Deux heures plus tard nous nous arrêtons dans une belle et grande crique située 1 mile au sud de la pointe Fonias, juste avant Lavrion.

Baignade, sieste, lecture...je pensais déjà m’installer dans le rythme des vacances mais...Éole et surtout le capitaine en ont décidé autrement.

Le vent du Nord va souffler assez fort pendant plusieurs jours, alors nous décidons de profiter de l’accalmie de fin de journée pour remonter jusqu’à Porto Rafti.

Nous y arrivons vers 20h30...la nuit est tombée, heureusement, nos feux de navigation sont opérationnels !

En Grèce nous ne naviguons plus jamais de nuit et pourrions fort oublier de vérifier le bon fonctionnement de nos feux...mais Jean-claude, capitaine prévoyant, les avait vérifiés et même réparés avant de confier le bateau aux filles.

A Porto Rafti, nous retrouvons les mêmes bateaux au mouillage sur corps-morts qu’au mois de juillet mais aucun bateau de passage...pas de mouvements dans la baie à l’exception de ceux des petites barques de pêche.

Encore cette sensation étrange d’être en décalage dans le temps !

Lundi matin Ă  Rafti : avitaillement !

De retour à bord, ouzo, déjeuner et sieste !

Après tous ces efforts et réconforts nous décidons de gréer notre trinquette pour traverser jusqu’aux îles Petaloi.

En principe, l’installation de cette petite voile d’avant sur emmagasineur ne devrait prendre que quelques minutes mais...nous ne nous en servons pas très souvent, pas assez probablement. Alors elle est ballottée dans le coffre et il a fallu retrouver tous ses accessoires et les monter correctement !

A quatre heure de l’après-midi la trinquette est opérationnelle et nous pouvons cingler vers l’île Megalo des Petaloi.

L’anse Vassiliko au Sud de Megalo s’ouvre pour nous, pour nous tout seuls !

Cela fait bien une dizaine de fois que nous jetons l’ancre ici, à divers moment selon les années, jamais nous n’avions eu la chance d’en profiter en solitude.

Belle nuit de sommeil !

Mardi matin, trinquette en place, la remontée vers Vouphalo se fait sans problème face à un vent de secteur Nord qui oscille autour de 20 nœuds.

Vraiment, nous devrions sortir la trinquette plus souvent. Aux allures de près, par vent assez fort, elle est idéale !

Nous retrouvons Vouphalo, notre crique fétiche avec un plaisir immense et une sensation de relâchement et bien-être...un peu comme quand on rentre à la maison...

Stella nous accueille en nous serrant dans ses bras...ici, foin des gestes barrière ! D’ailleurs, il n’y a pas eu de malade sur l’île d’Evia !

Nous avons un sac de linge sale à faire laver et Stella une toute nouvelle machine qu’elle ne sait pas faire marcher...Jean-Claude règle le problème en quelques minutes...et voilà !



Nous ne repartirons pas de Vouphalo sans avoir dégusté les calamars chez Stella et Nikos !

Mercredi soir, grâce à l’entregent de Stella nous faisons la connaissance de deux couples nomades (un couple tourdumondiste en voilier et l’autre campingcariste) et nous partageons leur table ! Mon capitaine sauvage a socialisé !!!!

Nous avons passé une excellente soirée !

Jeudi 27, vendredi 28 et samedi 29 août : de Vouphalo à Orei

Jeudi matin, le vent est très calme, Jean-Claude part chasser, je fais mon petit tour de natation.

Il rentre avec deux poissons «portion», juste assez pour nous deux et nous appareillons. Il n’est pas tout à fait midi, direction Khalkis.

C’est l’endroit étroit entre le continent et l’île d’Evia, à peu près en son milieu. C’est là où il faut passer le pont. En fait il faut attendre que le pont routier s’ouvre...mais je vous ai déjà expliqué ça par deux fois !

Lorsque nous arrivons à Khalkis, il est plus de 16 heures. Les bureaux seront-ils ouverts ? Dans la documentation que nous trouvons sur internet la réponse est oui mais...dans la réalité...? Parce qu’avant de passer le pont il faut s’acquitter de la taxe correspondante et se signaler aux autorités portuaires ! On ne passe pas comme ça !

Finalement les bureaux ne sont pas encore ouverts ! Nous nous acquittons des formalités et nous préparons à veiller le canal 12. Les deux fois précédentes le pont n’avait été ouvert que tard dans la nuit...

Mais là, à 21h45 nous étions passés et à 22h mouillés à un demi mile du pont, parés pour la nuit ! Facile ! Vendredi nous avons remonté le long de la côte ouest d’Evia jusqu’à la pointe Lichada ou Lithada sous laquelle nous avons passé la nuit.

Après 8 heures de navigation c'est le moment de déguster une Mythos bien fraîche !

Cette côte, magnifiquement sauvage ne présente que peu d’abri mais pendant ces huit heures de navigation nous avons admiré un vol de flamants roses et des méduses en quantité. Celles-ci aiment les eaux de cette mer plutôt fermée ! Méduses

Aujourd’hui, samedi, nous avons fait une petite navigation d’une quinzaine de miles jusqu’au petit port d’Orei.

Entrée dans le chenal Oreon au petit matin

En chemin nous avons croisé des gros dauphins, trop loin pour être photographiés...

Et depuis 10h30 nous sommes amarrés dans un endroit très joli, le port d'OREI : un grand quai, des bornes pour l’eau et l’électricité, un coup de téléphone pour commander du gazole, un cheminement à 10 mètres du bateau pour accéder à la plage, une douche, avec de l’eau douce qui coule, pour se rincer avant de rentrer...et nous n’avons pas encore tout découvert !

Le port d'Orei, vu de la plage Sud

La plage depuis le bateau

Les belles ancres centenaires sur le quai

Sur la place un taureau en marbre de l'époque classique...aujourd'hui tout emballé et fermé dans sa cage de verre !

Et puis, hasard heureux, nous n’étions pas amarrés depuis une demi-heure qu’est arrivé, juste contre nous, un bateau ami, Jujube. Le propriétaire de Jujube est catalan et son bateau, comme le notre, a très longtemps eu son anneau à Canet-en-Rousillon !

Lorsque nous sommes partis pour la Grèce c’est lui qui nous a donné les renseignements les plus utiles, notamment ceux concernant le chantier d’hivernage où nous sommes encore ...et lui aussi ! Jusqu’alors nous ne rencontrions que son bateau, au chantier ! Et là, nous avons le plaisir d’une rencontre sur l’eau !

Juste avant le départ pour la taverne avec l'équipage de Jujube