Le samedi, après avoir accompagné Christine jusqu'au bus qui va la conduire au métro puis à l'aéroport, nous larguons les amarres à Zea et pointons l'étrave sur le Cap Sounion.

Petit salut obligé à Poséidon pour tous les navires en partance soit vers Evvoia et le Golfe de Volos, soit vers les Sporades ou bien encore vers les Cyclades.

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Pour le mois à venir nous avons choisi les Cyclades, ou tout du moins quelques unes d'entre elles, celles situées les plus au Nord.

Du coup, notre amie Danièle devra attendre un peu pour les photos des Météores. En effet, ce site montagneux magnifique se situe en Grèce continentale du Nord, sans doute accessible depuis le Golfe de Volos ou encore plus au Nord peut-être. Je crois que ce sera au programme du printemps prochain. Il y a tant et tant à découvrir en Grèce !

Les Cyclades encore appelées Kikladhes Nisoi, une trentaines d'îles, plus quelques îlots et cailloux, au centre de la mer Egée. Elles font plus ou moins un cercle autour de Delos, île minuscule, coincée entre Mikonos et Rinia, qui fut cependant un centre politique, commercial et religieux de première importance pendant l'antiquité.

Pour plus de facilités notre guide les présente en trois groupes. Cette présentation est sans doute artificielle mais géographiquement commode :

  • Groupe des Cyclades du Nord comprenant : Kéa, Kithnos, Syros, Andros, Tinos, Mikonos, Delos et Rinia
  • Groupe des Cyclades du centre comprenant : Sefiros, Sifnos, Andiparos, Paros, Naxos, Dhenoussa, Iraklia, Skhinoussa, Koufonisia, Amorgos et Lévitha.
  • Groupe des Cyclades du Sud comprenant : Milos, Kimolos, Folegandros, Sikonos, Ios, Thira et Anafi.

Nous allons donc découvrir ces îles de légende et de carte postale, tranquillement, en commençant par celles du Nord pour cette année.

Dimanche 24 août 2014

Presque 10h, nous levons l'ancre du Cap Sounion. La météo est très calme et la traversée d'une douzaine de miles vers Kéa, notre première Cyclade, se fait au moteur.

Nous visons Kavia, une baie située sur la côte Ouest de Kéa (au début du dernier tiers vers le sud).

L'île est montagneuse et étroite, complètement pelée et desséchée. Pourtant elle porte les traces d'activité agricole pas si lointaine. Partout des murettes en pierres qui marquent les séparations entre les propriétés ainsi que des vestiges de terrasses. Pas un arbre toutefois !

Nous mouillons à Kavia pour le déjeuner. La baie est grande, protégée mais...fréquentée. Les activités sportives et ludiques motorisées s'y sont développées. Je crains que mon capitaine ne s'y plaise pas vraiment, pas longtemps.

En effet, à 17h nous levons l'ancre à la recherche d'un mouillage plus sauvage. Il fait encore très chaud, il n'y a pas de vent : ce sera une navigation au moteur sous le grand taud de soleil.

Nous contournons Kéa par le Sud, doublons le Cap Tamelos et remontons sa côte Est vers Polais.
Le Cap Tamelos au sud de Kéa
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Cette côte, la côte au vent par rapport au Meltem, est très sauvage, haute et très découpée. Pour moi elle est presque impressionnante.

Nous naviguons jusqu'à Polais où une petite houle de Sud fait tanguer le bateau qui est déjà installé là. Nous revenons sur nos pas dans une anse, dont je n'ai pas trouvé le nom, qui abritait les installations d'une ferme aquacole. Il en reste un élément émergé. Le reste a été balayé à la plage.

A gauche de la plage, sous un figuier, une très belle maison en construction...inachevée. Lorsque nous arrivons deux bateaux à moteurs sont mouillés au fond de la baie. Ils ne tarderont pas à rentrer au port et à nous laisser seuls.
Crique sauvage côte au vent de Kéa
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Ici pas d'internet derrière les hautes falaises. La houle de sud ne rentre pas mais les vagues des gros bateaux à moteur (cargos, ferries, rapides...) qui passent très nombreux et toute la nuit par le canal Kithou (entre Kéa et Kithnos) font de gros remous bruyants jusqu'au fond de la crique.

Lundi 25 et mardi 26 août 2014

Après une matinée solitaire et sauvage nous visons notre deuxième Cyclade  : Kithnos

Une traversée de 6 miles vers le Sud, à la voile, par vent de Nord-Nord Est de 15 nœuds : conditions idéales.

Sous le Cap Kolona au Nord Ouest de Kithnos s'étire l'île Kolona reliée à la terre par un banc de sable, le mouillage est à la fois splendide et parfaitement abrité. En fait il y a au moins 4 mouillages abrités du Meltem avant le port de Mérikha dans un rayon de 1 à 2 miles : à l'Ouest du banc de sable la baie Kolona où nous nous installons à notre arrivée, à l'Est du banc de sable la baie Fikadhia, encore plus à l'Est la baie Apokriosis, puis légèrement au Sud derrière un îlot la baie Episkopis et enfin l'anse du port de Mérikha.
Kolona à gauche, Fikadhia à droite
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Nous sommes sous le charme et envisageons presque de flemmarder quelques jours mais...le pain va nous manquer et la liaison internet aussi !
Mérikha au fond
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Alors, le lendemain, nous remontons l'ancre pour aller faire quelques emplettes à Mérikha. Le Meltem s'est levé et souffle bien, 15-20 nœuds, avec des rafales à 25. Du coup le capitaine reste à bord pendant que je vais faire les courses. Le village est charmant. On pourrait envisager un séjour à quai...hors saison ! Les cafés et tavernes sont très coquets. J'ai juste un peu de mal à trouver un container à poubelles et une boulangerie. Mais il en existe une, très bien, pas très loin, juste en face de la station service dans la petite rue qui monte.
Retour de l'équipière
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Après ce réapprovisionnement nous testons le mouillage d'Apokriosis pour l'après-midi puis de Fikhadia en soirée.

Soirée gastronomique : au menu calderetta de cigale de mer.
La calderetta de cigale
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Une photo pour ceux qui ne connaissent pas ce crustacé délicieux. Il n'a pas de pinces contrairement à la langouste dont il est très proche par le goût.

Le site Kolona-Fikhadia est splendide, au coin de la plage une jolie taverne...avec musique, musique « live », traditionnelle, avec guitare, violon et chant ; sans doute très sympa quand on est sur place, un peu moins agréable quand on essaie de s'endormir. Peut-être faut-il choisir la soirée à la taverne quand on mouille là en saison !

Mercredi 27 août 2014

Comme Kéa, Kithnos est montagneuse, plissée, sèche et pelée. Son territoire est sillonné par les murettes de séparation et par les anciennes fondations des terrasses. Les arbres ont disparus (ont-ils jamais existé?) et quelques blocs de béton ont poussé sur les falaises du bord de mer. Quand les maisons sont terminées toutes pimpantes avec leurs murs blancs et leurs volets bleus, ça passe très bien dans le paysage. En revanche, les carcasse inachevées sont très très laides.
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La météo nous annonce une journée plutôt calme puis 4 à 5 jours de Meltem assez fort. On décide d'en profiter pour faire le tour de l'île et se mettre à l'abri dans l'anse Ioannis au Nord Est de Kithnos.

Le site est enchanteur : parfait si l'on doit y passer plusieurs jours !

Nous avons porté deux longues amarres à la plage, enroulées autour d'un tamaris : nous sommes parés !
Dans l'anse Ioannis, prêts pour le Meltem
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