Du jeudi 24 au jeudi 1er juillet 2021 : Péloponnèse, le Golfe Argolikos

Jeudi, lorsque nous quittons Frangos, au Sud d’Elafonissos, un gentil vent d’ouest nous accompagne pour une navigation à la voile quasi idéale, le bateau glisse, file ses 6 nœuds par mer plate !
Quand, sous le Cap Maléas, 25 nœuds tombent brutalement de la montagne !
C’est très local, ça ne dure que quelques miles ce jour-là, un rappel aux insouciants ou aux incrédules : au Cap Maleas, sous le monastère (un des plus isolé de Grèce !) et malgré les prières, parfois il faut faire demi-tour !

Et c’est véritablement un tournant !
De l’autre côté, en Argolide, sitôt viré Maléas, le vent disparaît, la mer devient d’huile, la chaleur de l’été grec s’installe !

Aux environs de 16h nous pénétrons dans le port de Monemvasia, par acquis de conscience, dès fois qu’il y aurait une place. Il est en travaux, le nombre de places semble encore plus restreint que les années précédentes. Et pourtant, le quai du fond est presque vide, les bateaux de pêche ont été déplacés. Un bateau français nous aide à l’amarrage. C’est très calme, on pourrait dire familial.
Le robinet d’eau n’est pas très commode, il est loin, mais en y mettant tous nos tuyaux plus celui du voisin nous arrivons à faire le plein d’eau et même une petite lessive.
Et le «Diesel Man» et son petit camion est là qui propose ses services : nous complétons notre plein de gazoil !

Le port en travaux, pris au téléobjectif du haut de la citadelle

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Que désirer de plus ? Profiter de la fraîcheur relative du soir pour se promener en ville et programmer l’ascension du rocher pour le lendemain matin !

Étrangement, le capitaine est content d’être là, pour une fois, il n’est pas pressé de quitter le quai !

Vendredi 25, tôt le matin, nous voilà partis pour la citadelle ! C’est beau ! Le rocher lui-même dresse ses 300 mètres de falaises dans les tons, ocres, orangés, rouge, le village byzantin, serré dans ses remparts, occupe le flanc Sud, et tout en haut la citadelle et Ayia Sofia, l’église Sainte-Sophie. Elle fait écho à celle de Constantinople mais aux cours des siècles le bâtiment, s’il est resté religieux, a pu devenir mosquée ou monastère catholique au gré des occupants successifs, souvent une alternance entre les Vénitiens et les Turcs !

Le rocher

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Sainte-Sophie

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Le village byzantin vue d'en haut

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Le village dans ses remparts

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Nous avons tellement chaud lorsque nous redescendons de la citadelle que Jean-Claude trouvant un robinet, remplit son chapeau et s’en coiffe !
Je le revois, agissant de même au Parthénon, une fin d’après-midi, au mois d’août !

Dans le port encore très calme nous observons une tortue et un cormoran : en concurrence pour la même nourriture !

La tortue au milieu du port

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L’après-midi tout est immobile, nous aussi !

En revanche, en début de soirée, le port se remplit !
On dirait qu’on a changé de tempo !
Se rangent à côté de nous, un voilier, deux très grands catamarans, un bateau à moteur...avec des clients à bord !
Catastrophe ! Ça signifie climatisation dans chaque cabine et générateur toute la nuit...parce que ce gentil petit port rustique n’est pas équipé de bornes électriques !
Et donc pour nous, bruit et asphyxie !

Inutile de dire que l’équipage n’a pas très bien dormi et que nous larguons les amarres dès que notre avitaillement est terminé !
Boulangerie, boucherie, primeur, il y a tout ce qu’il faut à Monemvasia, il serait dommage de s’en priver.
Le samedi 26, à 9h15, la cale pleine, nous quittons le port pour explorer les mouillages de l’anse Kremmidhi, à peine deux miles au Nord de Monemvasia.

Nous allons y rester 3 jours, entre repos, baignades, lectures et chasses pour le capitaine bien sûr !

Mardi 29 juin, nous reprenons notre lente remontée vers le Nord. Mardi ce sera Iéraka et mercredi Kiparissi.

Ieraka du haut de la citadelle

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En chemin nous rencontrons des nuages de cigales, en voici une

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A Kiparissi, le propriétaire d’un beau Super Maramu 2000 nous invite à visiter son bateau. Il est prêt à nous le vendre ! Ça ne nous déplairait pas... Avec l’âge, un peu plus de volume et de confort nous tentent. Mais ça ne peut pas se faire comme ça, il faudrait d’abord se résigner à vendre Doug Le...

La baie de Kiparissi

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Loin d’ici, à la maison, ma mère est hospitalisée pour un examen cardiaque. Elle est très entourée, ma sœur est à ses côtés, mais un petit fond d’inquiétude s’est installé.

Jeudi 1er juillet, nous gardons le grand taud de soleil et naviguons jusqu’à Porto Khéli tantôt au moteur tantôt sous génois artimon.

Là, nous sommes dans la zone la plus fréquentée de Grèce, à une journée d’Athènes.
Les écoles grecques ont fermé, ce sont les vacances, il fait vraiment très chaud !

Jeudi soir à Porto Khéli, nous vivons un phénomène météo curieux. Au coucher du soleil, le vent de terre se lève (j’allais dire comme d’habitude) mais au lieu de nous rafraîchir c’est un souffle brûlant qui nous cueille ! Au moins 10° de plus que l’air ambiant qui ce jour-là avoisine les 39° !!!
Heureusement ça ne dure pas très longtemps !
Mais c’est très impressionnant !
Pensée émue pour les canadiens qui subissent le phénomène depuis plusieurs jours !

Demain, nous ferons à nouveau le plein de vivres à Porto Khéli et ensuite nous paresserons en territoire archi-connu avant de rejoindre Le Pirée puis l’Occitanie.

Dans le prochain billet il n’y aura pas beaucoup de photos alors j’essaierai de mettre des cartes !