Épisode 2 : du dimanche 30 août au jeudi 3 septembre 2020, la péninsule Trikéri

Dimanche 30 août 2020

Nous profitons des facilités d’Orei pour faire le plein de vivres, livraison à bord !
Gentillesse habituelle des Grecs renforcée cette année, à l’endroit des ressortissants français, par la reconnaissance qu’ils portent au président Macron pour ses prises de position par rapport aux Turcs.
Je n’aurais pas dû être étonnée...je sais bien que l’évaluation est dépendante du point de vue de l’évaluateur et, apparemment, ces commerçants grecs d’Orei sont plus inquiets de la politique expansionniste d’Erdogan que des effets de la gestion de la pandémie sur eux-mêmes. A leur place j’aurais sans doute la même analyse... Après ces échanges sur la politique étrangère européenne, nous retrouvons notre bord et notre légèreté de vacanciers.

Nous recommençons à savourer notre décalage temporel de retraités : être ailleurs, sur l’eau, en croisière quand tout le monde reprend le boulot, l’université, l’école...ça c’est bon !

Le reste de la matinée se passe à chercher désespérément une antenne VHF toute neuve, ramenée en juillet pour changer celle, défaillante, de notre système AIS.
Nous fouillons tous les coffres du bateau et nous apprêtons à renoncer, provisoirement, lorsque nous retrouvons l’objet, bien caché, dans le coffre le moins intuitif...
Mais à ce moment-là il fait beaucoup trop chaud pour grimper au mât d’artimon et entreprendre quelque travail que ce soit ! Il faudra attendre une prochaine opportunité !

Vers 15h30, après la sieste, nous faisons nos adieux à Jujube et quittons Orei : direction la péninsule Trikeri. Elle prolonge le Pélion et vient se recourber en un doigt crochu à l’entrée du Golfe de Volos dont elle constitue la rive orientale.

Nous naviguons à la voile jusqu’au Cap Trikeri, admirant au passage le petit port et le village perché qui portent le même nom et terminons nos quinze miles de la journée dans un mouillage sur fond de sable, dans une grande une anse sous la pointe Trachiti.

le port de Trikeri et le village perché tout en haut

un peu plus loin, le phare du cap Trikeri et le village perché

La météo s’annonce particulièrement clémente...il est bien possible qu’on y reste quelques temps !
levé de lune sur notre anse

et, côté opposé, couché de soleil

Du lundi 31 août au jeudi 3 septembre 2020 : vacances à Trikeri

Lundi, mardi, jusqu’à 19h30, l’ancre est restée au même endroit. Le capitaine chasse et ramène du poisson, je nage, je lis, nous bricolons un peu, observons notre environnement...calme et détente s’installent sur Doug Le.
juste sur la berge, une grue pĂŞche

pêche du capitaine : 2 loups argentés, 2 daurades. La survie de l'équipage est assurée !

Mardi soir, il faut changer de mouillage, juste pour que la nuit soit confortable, car un petit coup d’ouest, pas méchant, est prévu.

On pourrait aller mouiller sous l’îlot Tricheri dans la belle anse juste à l’Est du petit port. Mais lorsque nous y arrivons, il y a déjà du monde (grimace du capitaine) et il faut mouiller et porter une amarre à terre (grosse grimace de l’équipière). Je n’aime pas ça du tout !

Du coup nous faisons le tour de la point Trachiti et visons la deuxième anse, sous la pointe Kabylos. Elle est profonde avec une plage plantée d’oliviers jusqu’au bord de l’eau.

C’est une crique que nous ne connaissons pas, il commence à faire sombre, il faut porter un cordage à terre !!!

Tout se passe bien, la manœuvre est parfaitement exécutée ! Mais... A ne pas refaire trop souvent peut-être !

Nous y assistons Ă  un lever de lune magnifique !

Le lendemain, mercredi, nous profitons de la beauté de la crique mais...je renonce vite à nager. Les grosses méduses que vous avez vues en photos dans le billet précédent s’y étaient donné rendez-vous. J’en ai dénombré au moins une centaine ! J’ai eu beau expliquer à ma nièce que ces méduses là étaient plutôt bonasses parce que dépourvues de filaments urticants...je ne me suis pas risquée à batifoler au milieu de ces demoiselles voilées !

une crique aux oliviers, caractéristique de ce secteur de la Grèce

aujourd'hui, c'est la nĂ´tre

elle nous offre un magnifique papillon

Finalement en début d’après-midi, nous quittons cette crique solitaire et partons mouiller à l’îlot Trikeri dans l’anse que nous avons dédaignée la veille au soir. Elle est vraiment jolie...et puis, porter une ou... deux amarres à terre...on s’habitue...
la preuve !

Jeudi matin, à la fraîche, longue promenade sur l’îlot Trikéri. Cette petite île est complètement piétonnière et sillonnée de sentiers, certains dallés d’autres plus rustiques...cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas vraiment dégourdi les jambes !

Demain la météo nous annonce du meltem assez fort, juste ce qu’il faut pour naviguer à la voile, d’après le capitaine, jusqu’à Skopelos (la deuxième des îles Sporades en sortant du Golfe).
Nous devrions y retrouver nos amis de Kairos, Catherine et Denis.
Alors demain à l’aube nous partons !