Du 1er au 3 juillet

Le matin du dimanche 1er juillet, nous quittons le port de Finikas pour rallier l’île de Kythnos (ou Kithnos).
Nous la connaissons bien et l’aimons beaucoup cette cyclade quadrillée de murets magnifiques.
Nous visons la belle anse de Ioannis, sur la côte Est, quelques miles ou Sud de Loutra.

Ioannis, c’est là, en 2014, que nous avons fait la connaissance de nos amis Olivia et Spyros. Nous les y avons à nouveau rencontrés en 2016 alors que nous naviguions avec nos petites filles.
Pour nous c’est un des plus beaux paysages rencontrés en Grèce : les pentes structurées par les restanques, la plage ombragée par les tamaris, la ferme de Kostas et Katina, la chapelle toute blanche, les aires de battage en pierres...

Le lundi nous voyons arriver Kostas sur son âne et Katina par la mer, ils viennent prendre leurs quartiers d’été. Nous allons les saluer. Nous sommes très heureux de nous retrouver et très limités dans la conversation car ils ne parlent que le grec et moi...je ne me suis pas encore vraiment mise à son apprentissage ! Dans ces circonstances je regrette ma paresse !

Nous restons à Ioannis jusqu’au mercredi.

Mercredi 4 juillet

La météo annonce juste le vent qui convient pour faire une traversée à la voile jusqu’à Hydra.
En effet, nous naviguons au bon plein de la pointe Sud de Kithnos jusqu’à l’entrée dans le Golfe d’Hydra. Ensuite le vent nous poussera gentiment jusqu’à Ermioni, tout au fond du Golfe.
En 10h nous aurons parcouru les 60 miles qui séparent l’anse Ioannis à Kithnos du joli village d’Ermioni : 6 nœuds de moyenne, ça nous va !

Nous sommes donc, en mer Saronique, dans des secteurs du Péloponèse que nous connaissons bien, plutôt épargnés par les vents violents. A partir de maintenant, nous savons que nous pouvons facilement rejoindre Athènes pour y laisser le bateau à notre fille et prendre l’avion du retour pour notre pause d’un mois au milieu de l’été !

Jeudi 5 et vendredi 6 juillet

Après une nuit absolument calme dans l’anse de la carrière juste à l’Est d’Ermioni, une baignade et une chasse (Jean-Claude ramène un chinchard et un loup), nous partons jusqu’à Porto Kheli.
Nous voulons voir de nos yeux les travaux qui y sont entrepris.

Évidemment nous reconnaissons bien les lieux. Les travaux d’extension du port de plaisance, dans le prolongement du quai actuel, à gauche en entrant, ont supprimé presque toute la zone des corps-morts. En revanche la zone de mouillage dans la baie de Porto Kheli est toujours très importante. On peut y jeter son ancre sans problème à condition de supporter la musique forte qui accompagne les vacanciers dans toutes leurs activités !

Nous allons passer l’après-midi et la nuit suivante dans une des petites anses qui bordent le chenal d’entrée, loin du bruit : étonnamment, elles sont vides !

Le lendemain matin nous sommes rapidement opérationnels pour aller faire un bon avitaillement à Porto Kheli. C’est un très bon endroit pour remplir facilement la cale.

Notre curiosité satisfaite et notre panier rempli, nous laissons la ville pour un arrêt déjeuner à Spetses, l’île juste au Sud de Porto Kheli, avant de retrouver notre anse paisible tout près d’Ermioni.

Samedi 7 juillet

Les jours se suivent et parfois se ressemblent...après une nuit très paisible, Jean-Claude part à la chasse et ramène...un loup et un chinchard !
Une répétition qui ne trouble pas nos papilles, c’est toujours aussi bon !

L’après-midi nous rejoignons la baie de Poros.
Sitôt arrivés nous gréons l’annexe pour porter notre linge à la laverie et partons nous installer tout au fond de la baie.
Tiens ! Nous y subissons une invasion de guêpes !
Heureusement personne n’est piqué !

Dimanche 8 et lundi 9 juillet

Vie tranquille à Poros où nous rangeons et préparons le bateau pour les filles. Tout de même, nous devons refaire le mouillage dimanche soir pour augmenter notre zone de sécurité car l’orage gronde au loin !
Mais nous n’aurons ni rafales, ni éclairs, ni tonnerre, juste une bonne pluie rafraîchissante !

Lundi, nous faisons un aller-retour au village, histoire de récupérer notre linge et d’acheter quelques bricoles.

Lorsque nous regardons depuis la mer les jolis village de Poros ou d’Ermioni qui s’étagent sur leur colline respective, aujourd’hui, nous savons que ce sont des village du Péloponèse. En effet, de loin, ils sont roses : murs blancs et toits de tuiles. Alors que ceux des Cyclades sont blancs éclatants : murs blancs, toits terrasses, encadrements de portes et de fenêtres bleu vif.

La Grèce est tellement diverse !

C’est vrai que cette année nous avons découvert les îles très découpées du Dodécanèse, à l’exception toutefois de Kos et de Nisiros, l’île volcan. Toutes proches les unes des autres, elles proposent des abris profonds dans chacun de leur petit territoire. Il n’y a jamais de grande distance à parcourir pour trouver le mouillage ad hoc.
La navigation s’y fait par petits sauts de 5 à 15 miles maximum !

Quel contraste avec les deux îles massives et montagneuses d’Ikaria et Samos. Leurs hautes pentes abruptes tombent directement dans la mer n’offrant que très peu de refuge. En revanche elles sont beaucoup plus arborées ! Quant à la navigation, le vent à tendance à y souffler comme un furieux et les étapes deviennent plus longues !

Entre les deux, inclassables, les îles Fournoi, à la beauté sauvage !

Bon, tout ceci sent un peu le bilan !

Demain, peut-être irons-nous faire un tour à Methana, la belle péninsule à quelques miles au Nord de Poros ?