Le plus difficile pour tenir le blog, c'est de s’y remettre ! Retrouver le plaisir d’écrire, les phrases qui s’enchaĂ®nent, les idĂ©es qui s’organisent sans effort...je vais essayer.

Tout au long de l’hiver, par ailleurs plutôt actif entre les rendez-vous familiaux, le bricolage et le ski, nous avons préparé la saison estivale.

En septembre 2016, nous avions quitté le bateau avec toute une liste de matériel à acquérir ou à changer...

Mais, comment transporter l’équipage, accompagné d’un bon mètre cube d’objets, de Toulouse à Halkoutsi ?

Refaire le grand trajet en voiture et renoncer au vol direct qui nous emmène de Toulouse Ă  Athènes en 3 heures sans fatigue ? Trouver une autre solution ?

Finalement nous avons fait livrer directement au chantier une palette de matĂ©riel (bon Ă  savoir : l’accastilleur SVB, livre en Grèce) ainsi que l’ensemble des batteries du bateau (4 trojan T105+ pour le service et 1 AC Delco pour le moteur) commandĂ© depuis la France Ă  un fournisseur grec du PirĂ©e. (www.roussakis.eu on peut voir les produits sur leur site et commander par tel, le commercial parle français et on est livrĂ© gratuitement le jour voulu...)

Par ailleurs, nous avons embarqué le jeudi 27 avril 2017 avec deux bagages de 23 kilos chacun, sur le vol Aegean de 11h20.

Cette année, pour transporter tout çà, nous avons testé la location d’une voiture. Avec la compagnie Sixt nous avons pu prendre la voiture à l’aéroport à la descente de l’avion et rendre le véhicule à Eretria (il y a un bac toutes les 30 minutes entre Oropos et Eretria, pour une traversée d’ un quart d’heure). Quand on est très chargé et qu’il faut procéder à l’établissement du nouveau transit log grec, c’est une assez bonne solution, pas beaucoup plus onéreuse que le taxi.

Le jeudi 27, donc, en fin d’après-midi, nous arrivons au chantier, nous nous installons Ă  bord et savourons notre retour en Grèce : la douceur du climat, l’odeur sucrĂ©e des orangers en fleurs et des chèvre-feuilles, le rouge sombre des grands coquelicots et le bleu-rose-violet des pois de senteur...

Mais la langueur n’est pas de mise sur ce bateau, très vite le capitaine se met au remontage de notre centrale électronique B&G, envoyée en révision pendant l’hiver, et l’équipière, range, organise, prépare la couchette...

Le soir, repas de poissons à la taverne, accompagné d’un pichet de vin blanc...nous sommes bien de retour en Grèce !

A partir du lendemain vont s’enchaîner jusqu’au jeudi suivant, sans discontinuer, les épisodes administratifs et les épisodes préparation du bateau.

Commençons par l’administration !

Nous savions, avant de venir, qu’il nous faudrait procéder au renouvellement de notre transit log, Pleasure Craft Traffic Document ou DKPA. Il s’agit d’une nouvelle formule assortie d’une nouvelle taxe, peu élevée au demeurant, 50 euros. Nous savions aussi que la procédure pouvait s’avérer longue et complexe (la lecture du blog “le petit monde de Troll” et de quelques forums de navigateurs est très instructive à ce sujet) aussi, nous avions réservé notre vendredi, une journée entière, pour venir à bout de cette nécessité !

En fait il a fallu s’y reprendre à trois fois ce qui, pour nous, a signifié 3 aller-retours Halkoutsi-Oropos car il fallait bien se rendre au bureau de la police portuaire du secteur. La première fois, le vendredi 28 avril, après une attente d’environ une heure devant le bureau, nous avons obtenu le document officiel qui permet d’aller à la banque, s’acquitter de la taxe et appris qu’il faudrait revenir mardi 2 mai avec le reçu bancaire et les photocopies de tous les documents (dans ce bureau ils ne font pas les photocopies...!).

Nous nous appliquons Ă  tout faire dans les règles, banque et photocopies (j’énumère les documents requis pour ceux qui viendront bientĂ´t en Grèce : lettre de pavillon, cartes d’identitĂ© des deux propriĂ©taires, attestation d’assurance, permis mer, certificat de radiotĂ©lĂ©phoniste).

Munis de tous ces papiers dûment photocopiés, assez surs de nous, le mardi, nous nous rendons à nouveau au bureau des fonctionnaires de police. L’accueil est charmant, une des jeunes femmes parle d’ailleurs plutôt bien le français, tous nos papiers sont en règle, on en remplit et signe d’autres où l’on précise le prénom de nos pères et mères, on croit déjà que nous allons repartir avec notre sésame...non, ça ne sera pas possible aujourd’hui, ce ne sera prêt que jeudi....Quand nous ressortons dépités du bureau, le couloir est déjà plein de plaisanciers qui font la queue pour obtenir le même laisser-passer que nous, ils n’auront pas plus de chance, il faudra qu’ils reviennent, eux-aussi !

Finalement, troisième Ă©tape, le fameux DKPA est disponible le mercredi ! Je tĂ©lĂ©phone, c’est bien confirmĂ© «it is ready».

Mais, nouvelle Ă©motion, lorsque le capitaine se prĂ©sente, le poste de police est fermĂ© Ă  clĂ©. Heureusement, le chauffeur de taxi vient Ă  son secours, appuie sur toutes les sonnettes du bâtiment, se fait ouvrir, donne de la voix et permet Ă  jean-Claude de rĂ©cupĂ©rer le prĂ©cieux document. Ouf ! Que de tracasseries !

Donc, entre deux voyages à Oropos, nous avons travaillé à la remise en forme de Doug Le.

Sur un bateau qui approche de la trentaine il faut maintenant renouveler certains Ă©quipements !

Cette annĂ©e nous avons changĂ© :

  • - tout notre parc de batteries, elles avaient entre 7 et 8 ans, il fallait donc le faire par sĂ©curitĂ©.
  • - notre centrale Ă©lectronique de navigation, rĂ©visĂ©e pendant l’hiver.
  • - notre transpondeur AIS qui avait eu la mauvaise idĂ©e de griller l’an dernier (effet d’un orage probablement).
  • - le joystick de commande du propulseur (tout oxydĂ© !).
  • - notre gazinière (l’ancienne avait le don d’irriter mon chef cuistot par son mauvais fonctionnement, dĂ» en partie Ă  la conception d’origine de l’objet, mais aussi Ă  l’âge de la machine, tubulures et gicleurs oxydĂ©s Ă©taient en passe d’en faire un engin explosif !)
  • - notre Ă©chelle de bain, pour une 5 barreaux, plus large et plus longue.
  • - l’hĂ©lice du moteur hors-bord.


Nous avons Ă©galement amĂ©liorĂ© le confort :

  • - de notre couchette, en l’équipant d’un sur-matelas et d’oreillers Ă  mĂ©moire de forme.
  • - du cokpit, avec des sièges inclinables et des coussins triples de bonne qualitĂ©, ainsi qu’un petit taud de soleil maintenant endraillĂ© sur un rail fixĂ© sur le bord supĂ©rieur de la casquette.

Enfin, il a fallu comme tous les ans, hisser et étarquer le génois, vérifier le fonctionnement des voiles à enrouleur, nettoyer le pont du bateau, les pare-battages et passer une bonne couche d’antifouling sur la coque.

Tout cela sans compter l’ajout d’une cale sous les silent-blocks du moteur par le mécano et la reprise, par Dennis, du gel coat du tableau arrière endommagé l’an dernier à Poros !

Bref, au bout d’une semaine, le jeudi soir, tout est prêt, la note est payée, les pleins sont faits (eau et gazole livré par un petit camion), le chariot de mise à l’eau est en place sous notre bateau.

Doug Le sera le premier Ă  sortir le vendredi 5 mai au matin.
PrĂŞt Ă  partir
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Du vendredi 5 mai au dimanche 7 mai 2017 : glissade paresseuse jusqu’aux ĂŽles Petaloi

8h30 le vendredi, le bateau retrouve son élément, le voyage de la saison 2017 peut commencer !

Comme nous sommes un peu fatigués par cette semaine intense nous décidons de commencer par de courtes étapes paresseuses.

Vendredi vers midi, après avoir naviguĂ© gentiment Ă  la voile, poussĂ© par un petit vent de 3/4 arrière, nous entrons dans la jolie crique de Vouphalo. Vous savez, une de nos prĂ©fĂ©rĂ©es, celle qui est toute ronde ! Quand nous y arrivons nous sommes seuls au mouillage. Quel dĂ©lice !

Nous y resterons jusqu’à dimanche matin et en profiterons pour gonfler notre annexe, aller nous régaler chez Stella et nous promener jusqu’au col qui domine la baie pour faire quelques photos et ramener du fenouil sauvage.
Vouphalo depuis le col
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Dimanche 7 mai, nous levons l’ancre de bonne heure (6h30), prenons le petit déjeuner en mer et descendons dans le calme jusqu’aux Petaloi. Du vent de sud un peu fort est annoncé dans l’après midi, alors nous choisissons l’anse de la côte Ouest de l’île de Xero où nous serons à l’abri.

Ce soir, nous suivrons les résultats des présidentielles sur internet...évidemment nous avions laissé nos procurations avant de partir !

Demain nous rejoindrons Karistos, au Sud d’Eubée où nous nous préparerons pour traverser les Cyclades et plus tard rejoindre les îles du Dodécanèse.