Du 18 au 23 août 2014 : De Korakonisia à Athènes en passant par Koiladhia et Epidaure, croisière avec Christine, 2ème partie.

Lundi 18 août 2014

Le mouillage de l'île Korakonisia est bordé de rochers et d'éboulis en principe favorables à la chasse sous marine.

Le capitaine s'équipe et les filles vaquent à leurs occupations « vacancières » !

Du coup la matinée est non seulement agréable dans un environnement superbe mais également fructueuse : Jean-Claude revient avec 3 poissons à la ceinture. Le repas du soir promet d'être succulent.
Les trois poissons

En début d'après-midi nous quittons le mouillage en direction de Koiladhia. Vers 16h nous jetons l'ancre dans la baie de Spiridon juste avant d'entrer dans Koiladhia. C'est une grande baie où nous sommes quasiment seuls (2 bateaux!).

L'environnement est très contrasté : nous mouillons face à la plage, près de laquelle se balancent de jolies barques locales. Elle est bordée d'une taverne d'été, très simple et d'un petit camping avec bungalows d'où les vacanciers n'émergent que vers les 7 heures du soir pour jouer dans l'eau en famille! Il fait si chaud !

Un peu plus loin sur notre gauche : un magnifique établissement (Grand Hôtel ? Ressort ?Résidence privée?) avec accès à la mer jusqu'à un grand quai en béton : chic, très chic ! De ce côté-là personne ne batifole sur la plage !

Lorsque le soleil commence à décliner la lumière devient douce et Christine s'extasie sur le paysage et l'ambiance de l'heure. Elle suggère une photo...mon photographe attitré ne peut la faire que depuis le bord...mais il faut ramer ! Qu'à cela ne tienne allons-y !

Douce lumière sur le site

Les barques tranquilles au bord de la plage

La soirée qui suit est gourmande...forcément !

Je précise la cuisson des poissons pour notre ami Jean-Charles : pour la sériole d'Hydra le capitaine avait levé les filets et les avait passés au beurre (accompagnement pommes de terre vapeur), les trois poissons du jour seront cuits au four (accompagnement riz blanc – huile d'olive à l'ail), tout simplement !

La nuit sera vraiment douce et calme !

Mardi 19 août 2014

Nous voulons voir Koiladhia avant de faire demi-tour vers Athènes. C'est encore une fois une très grande baie, protégée de tous les vents. On peut s'y amarrer à quai, on peut y laisser le bateau à l'hivernage soit sur le chantier (il nous a été plusieurs fois recommandé et il semble très équipé) soit sur un corps mort. Le village est niché entre l'église et la mer.
Koiladhia depuis la mer

Koiladhia depuis la terre

Quelques pas à terre, quelques courses et nous regagnons le bord pour entamer notre périple retour.

Nous quittons le Golfe Argolikos en passant entre la côte et l’Île de Spetsai puis entrons dans le Golfe d'Hydra en empruntant le chenal entre le Cap Mouzaki et l’Île Dokhos et terminons la navigation du jour à Ermioni bien à l'abri de sa presqu'île.

Encore un site enchanteur pas vraiment surchargé où nous passerons la soirée chez Ganossis une des tavernes les plus réputées de Saronique...à juste titre. C'est simple et beau, le service est soigné (nappe et serviettes en tissu, un vrai maître d'hôtel) mais pas du tout guindé, la nourriture très bonne !

Nous n'avions rien programmé ni anticipé, une décision au « feeling » après une promenade sur la presqu'île...excellente idée !

Depuis la prequ'île d'Ermioni on peut admirer les îles de Dokhos et d'Hydra

Mercredi 20 et jeudi 21 août 2014

Nous levons l'ancre après le petit déjeuner : prochaine étape Epidaure !

Vers 11h30 nous profitons d'un mouillage sauvage (pour une dernière baignade peut-être!) juste derrière l'île Soupia à 1,5 miles du Cap Skillaion. Cerise sur le gâteau, le capitaine va nous y chercher un filet d'oursins !

Après le cap Skillaion, plus de vent du tout...nous longeons l'île de Poros par l'extérieur, contournons la péninsule de Méthana...il fait vraiment très très chaud...pas loin de 40° dans le carré.

Il nous tarde d'arriver à Epidaure pour nous tremper dans l'eau. C'est vraiment la seule manière efficace de se rafraîchir.

Vers 18h nous sommes à l'ancre dans la baie de Palaia (ancien) Epidhavros (Epidaure). On peut aussi se mettre à quai. Les tavernes y sont accueillantes et les taxis pour conduire les touristes sur le site du théâtre attendent là
. La visite est prévue pour demain matin à la fraîche.

L'entrée dans le port et le mouillage d'Epidaure l'Ancient

Jeudi matin à 7h tout le monde est debout, à 8h nous sommes dans le taxi.

40 euros l'aller-retour avec 1 heure pour la visite. C'est le tarif indiqué dans le routard. Mais en fait, notre fille nous l'avait bien dit, 1 heure pour la visite c'est un peu court. Si vous y allez, négociez 1h30...

De toute façon, c'est magique !

Nous étions quasiment les premiers sur le site : douceur des couleurs, harmonie architecturale, conservation quasi parfaite de l'ensemble...acoustique exceptionnelle !

Harmonie des lieux

Où nous sommes seuls

Au moment où nous allions tester l'acoustique, un petit groupe de visiteurs allemands arrive. Le monsieur envoie ses amis se répartir dans les gradins, il parle, chuchote, fait tomber une pièce de monnaie au centre du chœur. Tout ça pour la mise en bouche (ou plutôt en oreille) car il se met ensuite à déclamer un morceau du Faust de Goethe ! Magnifique !

Nous n'avions rien anticipé...impossible de relever le défi ! Mais chapeau et merci pour la prestation ! La prochaine fois je crois que je préparerai un petit bout de texte. Pensez-y aussi …

Le théâtre est évidemment la pièce maîtresse du site d'Epidaure qui, par ailleurs, abrite un sanctuaire dédié à Asklepios qui comprend les vestiges d'un très grand hôpital, un des plus vieux au monde avec ses thermes, mais aussi un stade, un Tholos...Ces parties là ne sont pas encore complètement restaurées du coup l'émotion est moins forte. Pourtant le choix même du site, calme et harmonieux n'est sans doute pas dû au hasard. Esculape devait s'y sentir bien.

Nous trois, en tout cas, avons beaucoup aimé.

Partis tôt le matin nous étions de retour de bonne heure, suffisamment pour boire jus d'orange pressé et café frappé (deux spécialités grecques) sous la tonnelle ombragée d'une agréable taverne située à deux pas du quai.

Après quelques emplettes nous regagnons Doug Le et nous continuons notre lente remontée vers Athènes.

A peine avons-nous quitté Epidaure, que, juste dans l'anse très profonde qui suit en remontant vers le nord, nous jetons l'ancre dans 15 mètres de fond. Le capitaine s'équipe et part explorer les fonds. Je me mets rapidement à l'eau avec palmes, masque et tuba et ramène 4 douzaines de gros escargots ! Jean-Claude, lui, va nous rapporter deux petites liches. Belle idée que cet arrêt !

Nous dégusterons tous ces produits de la mer le soir même, dans la belle anse de Korfos.

Encore une soirée gourmande !

Vendredi 22 août 2014

C'est le retour vers Athènes.

Nous sommes attendus à Zea Marina, tout à côté du Pyrée, où nous avons réservé grâce au site internet Medmarinas (très commode).

Partis de Korfos à 7h nous entrons dans la marina vers 11h30 après avoir eu la chance d'observer, pas très longtemps toutefois, quelques dauphins joueurs.

Une fois installés nous nous apprêtons à affronter l'Acropole sous le soleil ! Le plus difficile n'est pas de rejoindre le métro depuis Zea mais bien de procéder à la montée jusqu'à l’Acropole.
Lumière écrasante, soleil implacable, chaleur difficile à supporter, soif inextinguible...mais bon, nous avons vu (un peu) et c'est grandiose !

Depuis l'Acrople et le Parthénon, en éternels travaux, on aperçoit la mer

Il faudra revenir à une autre saison, dans un autre tempo...

Malgré tout je ne pouvais pas laisser repartir Christine sans cette visite...

Du coup c'est peu de dire que nous avons apprécié les services de la marina : la douche, la terrasse du bar, l'eau douce pour tout rincer et refaire le plein, la clim dans le bateau...

Samedi 23 août 2014

C'est une journée de préparations et de séparation : ceux qui restent se préoccupent du bateau et font tous les pleins possibles (gazoil, vivres, eau douce) celle qui part fait son sac, ses cartes postales et prépare sa « petite laine » car, à l'arrivée à Tarbes, dans le Sud Ouest, il fera 15°...au mieux !

Une incise à propos des livreurs de gazoil. La plupart sont techniques et honnêtes, ils vous servent sans laisser tomber une goutte de carburant malodorant sur votre bateau, vous font vérifier le compteur et vous donnent une facture...certains autres, comme celui d'aujourd'hui, sont de vrais arnaqueurs. Ils vous en mettent plein à côté et vous annoncent que c'est plein...et vous escroquent de 50 litres ! Donc, petit conseil, toujours aller vérifier au compteur du camion combien de litres ont été délivrés.

Et voilà, nous aurons fait une jolie boucle en Saronique avec notre équipière novice. C'est un bel endroit pour s'amariner en douceur. Je crois qu'elle a aimé...et nous avons pris beaucoup de plaisir à lui faire découvrir les joies de la plaisance ! Beaux moments de partage !