Lundi 11 août 2014

A Vasiliko le vent du nord, plutôt fort, s'est levé dans la nuit. Le mouillage au sud de Mégalo est parfaitement adapté, donc pas de problème.

Au matin ça souffle encore bien : 20-25 Kts dans la crique quelques rafales à 30 !

Nous nous préparons à lever l'ancre car nous devons rejoindre Porto Rafti sur la côte Sud Est du continent : c'est notre point de rendez-vous pour récupérer Christine, ma sœur, à sa descente d'avion le lendemain.

Nous préparons un tangon et remontons l'annexe sur le pont...avec quelques difficultés dans les rafales...et, à 9h45...c'est parti. Par vent de travers, avec un petit bout de génois et un petit bout d'artimon, nous filons bon train.

Au fur et à mesure que nous nous rapprochons de la côte continentale le vent diminue jusqu'à 15 nœuds, idéal pour Doug Le : nous déroulons tout.

A midi nous sommes mouillés devant le petit port de la belle baie très abritée de Porto Rafti.

C'est sans doute le port le plus proche de l'aéroport international d'Athènes (Spata en fait) et il semble que ce soit un bon endroit pour embarquer des invités.
Rafti et ses cygnes blancs
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Mardi 12 août 2014

Matinée de préparation du bateau : avitaillement, plein d'eau.

Le Toulouse-Athènes atterrit à l'heure prévue et à 13h Christine est embarquée pour 10 jours de vacances...je suis si heureuse !

Petite collation et nous partons à la voile, directement sous le Cap Sounion. Je vous en ai déjà parlé puisque nous nous y sommes arrêtés le 2 août...n'empêche l'arrivée sous le temple de Poséidon reste magique !

En tout cas la magie a opéré sur nous trois.

Première baignade dans l'eau transparente et chaude pour Chris.

Il faut dire que pour elle la navigation et la Grèce sont deux découvertes et en plus, cette année, l'été en France est « pourri », froid et pluvieux...donc chaleur et soleil sont accueillis avec délice.

Nous avons en prime le spectacle d'un levé de pleine lune, d'un bel orange, presque au dessus du temple...encore une fois, les dieux sont avec nous.

Mercredi 13 août 2014

Après un petit déjeuner plein de bavardages entre sœurs nous nous payons une petit ballade en annexe, une courte ascension de la colline et visitons le site du temple. En fait, il est relativement pauvre : à part les ruines du temple lui-même et peu de traces (mises au jour en tout cas) des activités qui se déroulaient autour du sanctuaire. Mais la vue sur la mer, depuis là haut est magnifique et la ballade vaut le coup juste pour ce coup d’œil.
C'est beau depuis là haut
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Les soeurs sous le temple
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De retour à bord nous enchaînons baignade, déjeuner et nous partons pour Poros.

Nous naviguons tranquillement au portant, toutes voiles dehors. Amarinage en douceur pour notre invitée !

En fin d'après-midi nous retrouvons avec plaisir le joli port de Poros et tous ses services. Nous sommes mouillés dans Navy Bay d'où l'accès au quai et aux tavernes est très facile. Nous profiterons de tout cela le soir même, ballade entre filles et taverne tous les trois. Débarquer de son yacht en annexe et être accueillis au ponton de la taverne...un plaisir et un luxe dont on ne s'est pas encore lassé !

Nuit paisible, un peu éloignés de l'agitation des quais, c'est bien !

Jeudi 14 et vendredi 15 août 2014

Avitaillement à Poros...on y trouve vraiment de tout et de bonne qualité, alors autant en profiter !

Puis navigation vers le sud : nous empruntons le chenal entre Poros et Galatas (attention aux sondes qui décroissent vite vers le continent), au passage nous localisons le chantier Vikos (un lieu d'hivernage possible) et nous mouillons sous les îles qui débordent le Cap Skillaion, à la pointe Sud Est du Péloponnèse. Le site est minéral et sauvage à terre, fréquenté par les bateaux...mais nous y trouvons notre place sans difficulté. En milieu d'après-midi une petite houle vient rendre le mouillage inconfortable. Nous visons alors Hydra (ou Idhra).

Nous longeons sa côte nord d'Est en Ouest à la recherche d'un bel endroit et jetons notre dévolu sur une anfractuosité de la haute falaise à quelques miles à l'Est de Mandraki.

Tout autour des falaise torturées où habitent Grands Ducs et perdreaux. Au fond une toute petite plage de galets où des chèvres, quasi sauvages, viendront le soir lécher le sel déposé sur les pierres.
Sous les falaises d'Hydra
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Nous serons bien récompensés d'une manœuvre toujours délicate quand l'anse est très étroite le fond très profond et accidenté, et qu'il faut aller porter une amarre à terre et y trouver le rocher « ad hoc » pour une accroche impeccable ! D'ailleurs nous mettons notre équipière novice à contribution !

Le lendemain matin, notre capitaine chasseur nous ramène une belle sériole de plus d'un kilo...repas de roi en perspective...vite je mets un Chablis au frais !

Et puis...nous avons de la visite ! Un bateau de promenade nous amène toute une palanquée de filles du nord pour un snorkling dans notre anfractuosité sauvage. Jusque là, rien d'exceptionnel, ces dames et demoiselles font leur promenade et...au moment de repartir, impossible de relever l'ancre ! Le skipper essaie, plusieurs fois, pas moyen !

Jean-Claude chausse ses palmes, met son masque et son tuba et dans un élégant plongeon canard va tranquillement à 15 mètres décoincer et remonter le grappin récalcitrant ! Applaudissements de toutes les filles et remerciements appuyés du skipper ! Je crois qu'il a eu de la chance ce matin-là !

Après le déjeuner nous quittons ce petit coin vraiment sauvage et partons visiter l'Ile d'Hydra.
Notre coin sauvage
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Nous passons devant Mandraki, entrons dans le charmant petit port d'Hydra, saturé à cette saison.

Le port d'Hydra
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Puis, mouillons à l'extrémité Ouest de l'île dans une grande baie, profonde, bordée de pins et abritée par l'Ilot Petassi. Nous n'y sommes pas seuls, mais l'environnement est agréable et paisible.

Nous y passerons une soirée Sériole-Chablis des plus délectables !

Samedi 16 août 2014

Je crois que je ne vous ai pas encore dit qu'il fait chaud...très chaud  et très sec. Il n'y a pas de rosée matinale sur le bateau par exemple. Ici c'est vraiment l'été !

Ce matin nous sommes les premiers à quitter le mouillage de Petassi. Nous explorons les mouillages de l'extrémité Ouest et Sud-Ouest d'Hydra (Bisti, Nikolaos), goûtons la baignade dans une anse où nous sommes seuls et naviguons au moteur par calme plat entre une kyrielle de petites îles en direction de Spetsai (ou encore Spetses).
Le chapelet d'îles entre Hydra et Spetses
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Nous passons devant Baltiza Creek, le port principal de Spetsai et optons pour un mouillage dans la très belle baie de Zoyioryia.

Elle est très grande, bordée de pins...mais aussi très fréquentée. On y retrouve un peu l'ambiance d'Ibiza. De très grands yachts de luxe, des jet skis, des skieurs nautiques, de la musique : le bruit et les mouvements des vacanciers ! Trop de monde pour nous !

Il faut dire que les Iles d'Hydra et de Spetsai sont très belles, particulièrement touristiques, proches d'Athènes, dans une zone météo très épargnée où le Meltem souffle très peu ou très gentiment...alors !

La météo nous annonce une rotation du vent au Nord en milieu de nuit. La baie est ouverte plein Nord . Nous faisons donc un saut de puce au coucher du soleil pour rejoindre le continent et la grande anse protégée de Ververoudha. Christine fait l'expérience d'une petite demi-heure de navigation de nuit, feux allumés. La soirée est douce, la ballade très agréable, après une journée de grosse chaleur.

Nous sommes quasiment seuls dans cette grande baie ! Comme quoi les bateaux sont grégaires, ils s'agglutinent aux mêmes endroits !

Dimanche 17 août 2014

Le vent du Nord est bien rentré comme prévu dans la nuit, gentil. Nous étions bien protégés et avons bien dormi (comme toujours jusque là!).

Ce matin, les réserves de frais ont fondu, nous avons tout mangé ; donc, nous avons encore besoin de pain, de fruits, de... comme d'habitude !

Direction Porto Kheli (on voit aussi Cheli). C'est une grande baie (près de 2 miles entre l'entrée et le fond) qui propose des échancrures pour mouiller de chaque côté. Elle se termine par un grand cercle, protégé de tous les vents, où l'on se met à l'ancre par 10 mètres de fond. On peut aussi se mettre sur bouée où à quai.

Près du ponton des annexes : le super marché (bien achalandé) et la station service (ça tombe pile pour refaire le plein du réservoir de l'annexe) et, plus désagréable, des petits mendiants. On a un peu de mal avec la mendicité, surtout celle des enfants !

Beaucoup de bateaux, mais beaucoup de place, belle protection, de quoi refaire les pleins : Porto Kheli est une bonne étape.
L'entrée de la grande baie de Porto Kheli
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Mais comme nous préférons les environnement moins urbanisés nous remontons assez vite l'ancre une fois nos emplettes achevées et déjeunons dans une crique juste à l'entrée histoire de prendre des forces pour naviguer à la voile jusqu'à l'île Korakonisia, derrière le Cap Korakas.

Mouillage devant une petite plage où les deux filles trempent dans l'eau chaude en bavardant (et oui, encore, on n'arrête pas!). Malgré tout, je ne peux pas m'empêcher de crapahuter dans les rochers et ramener de gros bigorneaux qui feront un délicieux accompagnement pour l'apéritif du soir avec, bien sûr, la mayonnaise du chef !

Une fois encore la soirée est très douce et nous en profitons, le nez dans les astres, en repérant les constellations que nous savons reconnaître et admirant les étoiles filantes nombreuses cette semaine.

Demain nous poursuivrons notre découverte du Golfe Argolikos jusqu'à Koiladhia (ou Khilada) puis nous entamerons notre voyage de retour pour être à Athènes le 22.