Dimanche 20 février 2011

J’avais écrit sur le livre de bord :
- changé :

o joint de culasse

o les vis de culasse

o courroie de distribution

o joint spi à l’avant du vilebrequin

o 2 joints spi de pompe à eau

o Plaque arrière de pompe à eau

o Turbine de pompe à eau

- rodage de soupape

- vidange et changement de filtre à huile.

En bref : une bonne révision du moteur.

Tout contents le dimanche matin nous nous préparons pour le départ :

  • - les vivres
  • - le plein d’eau
  • - mise de l’annexe sur le pont après l’avoir nettoyée
  • - …tout ce qu’il faut faire avant un cabotage agréable.

A 11h je ramène notre badge à la capitainerie, signale donc notre départ et m’assure qu’une place nous est bien réservée pour un mois à partir du 17 mars.

Jusque là tout va bien !

Sortie de la marina
sortie marina PP

Nous passons les bouées du chenal de sortie de la marina puis celles de la rade de Pointe à Pitre vers le sud quand, à hauteur de la bouée du Gosier, un bruit de vibration alerte le capitaine. Il plonge dans le moteur à la recherche d’une patte mal serrée ou d’un outil oublié : et remonte en ordonnant le demi-tour : le berceau en métal du moteur vient de se fendre !

Nous retrouvons notre place au ponton Amel et nous mettons en mode « attendre le mécanicien à la première heure le lundi matin ».

Du lundi 21 février au jeudi 24 février 2011

En réalité il ne s’agit pas du berceau moteur mais d’un cadre métallique supplémentaire « Amel » qui porte les périphériques. Ce n’était pas si grave et il était peut-être mal en point depuis longtemps. Mais maintenant qu’on s’en est aperçu il faut réparer et en profiter pour changer les silentblocs vieux, usés, ramollis (ils sont sans doute responsables, entre autre, des ces vibrations fatales !)

le berceau ressoudé
berceau "Amel" cassé

Réparer :

  • - 1/ soulever le moteur pour sortir le berceau : cela est fait dans la matinée de lundi, le berceau est emmené à l’atelier pour être soudé

moteur soulevé

  • - 2/ commander les silentblocs .
  • - 3/ attendre les silentblocs (ils ont mis deux jours pour venir de Martinique) et en profiter pour découvrir un excellent restaurant local et déguster du lambi (grillé et en fricassée) grâce à Jean-Yves qui nous indique cette très bonne adresse et nous prête sa voiture pour nous y rendre. C’est la Kazaloulouz. Nous y sommes allés à midi. Elle n’est fréquentée que par des créoles : repas professionnels, repas d’amis, les voitures sont chics et les gens aussi. Tiens ! Entre eux, ils parlent le français alors que sur le chantier le créole est la langue exclusive entre ouvriers et employés de la marina ! Surtout, ne pas conclure trop vite à partir de cette simple observation !
  • - 4/ remonter les silentblocs et le moteur : c’est long et difficile !

Le moral de l’équipage, même s’il n’est pas au beau fixe, se maintient. Nous écoutons les infos et suivons les développements des événements dans les états de la rive sud de la méditerranée : les peuples opprimés se libèrent ou tentent de le faire, la diplomatie française est en mauvaise posture.

Jeudi 24 février 2011

11h : le moteur tourne à nouveau et sans vibration ! Maintenant il faut fignoler, tout vérifier, avant d’obtenir « le quitus de départ ».

12h30 : tout à été vérifié, le bateau est nettoyé, paré pour un départ demain matin. Je croise les doigts !!!