Depuis Canet-en-Roussillon :

  • 20 jours de voyage,
  • 1250 miles parcourus, en huit Ă©tapes,
  • Une belle glissage sud-ouest, du 42°42 N – 003°02 E au 29°15 N – 013°30 W

Nous sommes en zone subtropicale. Il paraĂ®t que tout est dans le « sub Â» !



Vie Ă  bord : trois points essentiels, manger, dormir, avoir chaud !

CĂ´tĂ© sommeil : je confirme ce que j’écrivais dans un des tous premiers billets, Doug Le assure un confort Ă  la mer qui permet de dormir ou au moins de se reposer mĂŞme par conditions difficiles.

Tout au long de ce trajet (Canet - Les Canaries) la veille attentive est obligatoire. Nous faisons des quarts de 2 heures (plutôt courts par rapport aux autres équipages) mais ça nous va. Nous avons pris le rythme.

CĂ´tĂ© nourriture : ceux qui nous connaissent savent que nos cales Ă©taient nĂ©cessairement pleines et que le capitaine avait tout prĂ©vu !

  • C’était une très bonne anticipation que d’avoir cuisinĂ© d’avance (une cannette, un gigot), ramassĂ© tous les lĂ©gumes du jardin et fait le plein de produits du terroir lotois (notamment un gros pain de 4kg au levain de Reyrevigne)…mĂŞme pour la partie mĂ©diterranĂ©enne oĂą l’on pouvait imaginer faire facilement des courses de frais dans les villes oĂą nous avons fait escale. De fait, hors saison, dans les marinas, il n’y a pas une Ă©picerie, pas le plus petit "supermercat" encore ouvert. Nous avons Ă©tĂ© auto-suffisants pour des menus Ă©quilibrĂ©s et variĂ©s jusqu’à MohammĂ©dia : ouf ! Bien jouĂ© !
  • A Gibraltar, le capitaine qui est Ă©galement le cuisinier en chef, sur terre comme sur mer, nous a prĂ©parĂ© une Ă©norme soupe de jarret, avec tous les lĂ©gumes qui restaient (ils avaient très bien tenus dans les coffres !). Cette soupe nous a tenu chaud jusqu’aux Canaries ! Le pain de Reyrevigne, les châtaignes et les noix de Saint-Perdoux, les pommes de Figeac, le fromage de chez Garric, quelques tomates cerise du jardin ont Ă©galement tenu le choc jusqu’aux Canaries ! Nous avons mangĂ© les toutes dernières le 7 novembre.


Dernier morceau du dernier pain de Reyrevigne à notre arrivée aux Canaries

Pain de Reyrevigne arrivé aux Canaries




Noix et châtaignes de Saint-Perdoux de l'énergie pendant les quarts de nuit

Châtaignes et noix de StPerdoux

  • En mer nous avons presque toujours pu manger assis, Ă  table. Merci Ă  l’insistance opiniâtre de notre ami Jean-Charles. Grâce Ă  lui, le capitaine a conçu une merveille de petite table de cockpit pour deux ! En Ă©quipage rĂ©duit nous n’utilisons plus que celle-lĂ , tant en mer qu’au mouillage ou au port !


Au port


La photo pour Jean-Charles

En navigation


A table

CĂ´tĂ© vĂŞtements :

  • Jusqu’aux Canaries, la nuit il faut mettre toutes les couches : polaires, caleçon, veste de quart, salopette, bottes. Nous n’avons pas eu besoin de gants. Il faut dire que derrière le pare-brise nous sommes dĂ©jĂ  Ă  l’abri et nous ne nous mouillons quasiment jamais.
  • Le jour la tenue est plus lĂ©gère. Les lunettes de soleil sont impĂ©ratives !

Etat du bateau :

  • Le tout premier jour dans l’avant port de Canet une des lattes verticales de la grand voile est sortie de son gousset : rĂ©paration provisoire au papier collant, remise en place de la latte Ă  Arenys et trois points de couture sur le gousset.
  • Le tout premier jour Ă©galement, nous avons dĂ©capitĂ© notre gaffe Ă  l’empannage. Elle trouvait bien Ă  se loger dans la bĂ´me …mais c’était une rĂ©sidence de beau temps ! Il faudra en racheter une autre !
  • Dans la traversĂ©e vers les Canaries nous avons cassĂ© un tangon… Ă  faire rĂ©parer. Comme il y en avait deux Ă  bord on peut continuer Ă  naviguer sans problème.
  • Au cours de la mĂŞme traversĂ©e, le moteur du pilote a donnĂ© de vrais signes de faiblesse. Nous savions dès le dĂ©part qu’il faudrait le changer et avions un moteur tout neuf dans les pièces de rechange. Le moteur a Ă©tĂ© remplacĂ© le 7 novembre aux Canaries grâce Ă  l’habiletĂ© et l’ingĂ©niositĂ© du capitaine. Il a mĂŞme fabriquĂ© un outil spĂ©cial « un extracteur », pour dĂ©saccoupler le pignon d’engrenage de sortie du vieux moteur. « Que ferais-je sans lui ? »

RĂ©partition des rĂ´les :

Comme vous l’avez constatĂ© : c’est moi qui Ă©cris, c’est lui qui prend les photos !

Nous faisons ensemble la navigation, les manœuvres, les courses, les touristes, les ballades…

C’est lui qui rĂ©pare, entretient : je fais l’arpette.

C’est lui qui cuisine (et moi qui mange !). Mais parfois, en mer, dans les grosses vagues, c’est l’équipière qui descend en cuisine !

Un Ă©quipage qui fonctionne somme toute !

La surprise de cette première partie de voyage :

Nous sommes partis par hasard le mĂŞme jour qu’un couple, des voisins de ponton, pour la mĂŞme destination. Cette navigation de conserve s’est rĂ©vĂ©lĂ©e très agrĂ©able, mĂŞme si, les bateaux Ă©tant très diffĂ©rents, nous nous perdions rapidement de vue en mer et nous contentions de communication VHF ou Iridium avant de se retrouver autour d’un verre Ă  l’escale. Partir, alors que cela n’était absolument pas prĂ©vu, en mĂŞme temps qu’un autre bateau et construire une amitiĂ© au fil de l’eau : une belle rencontre.